Landuyt annonce plus de dispersion

Le ministre de la MobilitĂ© dit respecter la dĂ©cision de la cour d’appel de Bruxelles.
Le comitĂ© de concertation pourrait dĂ©gager une solution sur l’accord de coopĂ©ration.

Ph.Law.
le 19/04/2006

Les ministres rĂ©gionaux (Bruxelles-Capitale, Flandre, Wallonie) et le ministre fĂ©dĂ©ral de la MobilitĂ©, Renaat Landuyt (SP.A) se retrouveront ce 19 avril en comitĂ© de concertation pour discuter du dossier du bruit des avions de Bruxelles-National. Les parties examineront ce matin l’avis du conseil d’Etat sur l’avant-projet de loi du ministre Landuyt relatif aux procĂ©dures de vol Ă  l’aĂ©roport national et les adaptations qu’il a apportĂ©es pour rĂ©pondre aux critiques des magistrats.

Le nouveau texte dont nous avons eu connaissance ne prĂ©sente qu’un toilettage cosmĂ©tique. Pour Ă©viter de devoir nĂ©gocier au prĂ©alable un accord de coopĂ©ration avec Bruxelles et la Flandre, Renaat Landuyt a gommĂ© de son texte toute rĂ©fĂ©rence Ă  la directive europĂ©enne relative l’Ă©valuation et Ă  la gestion du bruit dans l’environnement, ces deux matiĂšres Ă©tant de la compĂ©tence des RĂ©gions.

Dans le mĂȘme ordre d’idĂ©e, des arrĂȘtĂ©s royaux dĂ©libĂ©rĂ©s en conseil des ministres rĂšglent la question des plans d’action contre le bruit des avions et de la cartographie des nuisances. Les autoritĂ©s compĂ©tentes pour Ă©tablir les plans d’action ne sont plus dĂ©signĂ©es, mais «constatĂ©es par le Roi par un arrĂȘtĂ© dĂ©libĂ©rĂ© en conseil des ministres». En attendant les nouvelles procĂ©dures, le nouveau texte prĂ©voit la fixation (sans Ă©tude de sĂ©curitĂ©, ni de capacitĂ©?) «de procĂ©dures de vol provisoirement applicables».

Un groupe de travail

Le ministre Landuyt estime avoir rĂ©pondu aux critiques et assure qu’il revient maintenant aux entitĂ©s fĂ©dĂ©rĂ©es de faire leur part du travail. «D’aprĂšs le conseil d’Etat, la rĂ©alisation du cadastre de bruit que demande Bruxelles depuis 2 ans est de la compĂ©tence du gouvernement bruxellois. Nous allons aussi voir avec les RĂ©gions comment faire pour assurer la transposition complĂšte de la directive europĂ©enne relative Ă  l’Ă©valuation et Ă  la gestion du bruit, c’est de la compĂ©tence aussi des RĂ©gions et la transposition aurait dĂ» se faire depuis juillet 2004 », dit Renaat Landuyt. Il sera aussi proposĂ© ce matin aux RĂ©gions, la crĂ©ation d’un groupe de travail pour Ă©tudier un texte d’accord de coopĂ©ration, mis sur la table depuis plus d’un mois par le ministre Landuyt («LLB» du 10/3). Le texte prĂ©voit la crĂ©ation d’un Institut de gestion des nuisances sonores (IGNS). Mais le fait que l’institut ne dispose que d’un pouvoir d’avis et de propositions (et non de contrainte) ne plaĂźt pas beaucoup aux Bruxellois.

Le ministre Landuyt annonce la prĂ©sentation imminente d’un nouveau plan avec davantage de dispersion. «J’en rĂ©serve la teneur Ă  mes collĂšgues du fĂ©dĂ©ral, mais la dispersion est presque inĂ©vitable, parce que la cour d’appel de Bruxelles m’oblige Ă  le faire», justifie-t-il. le nouveau plan renverrait notamment plus d’avions sur Bruxelles (usage permanent de la route de Chabert) et soulagerait encore les riverains du nord de Bruxelles (Noordrand).

© La Libre Belgique 2006