Lalibre.be 17/04/2016
On ne connaît généralement de lui que sa tignasse qui vire au blanc, son sourire, plutôt sympathique et sa silhouette, discrète, qu’il enfouit dans des costumes cravate très sobres. L’homme ne fait pas d’éclat. Parle quand il a quelque chose à dire. Ce qui en politique traduit un certain courage. Sur tous les bancs du Parlement, de la gauche, jusqu’à la droite, on ne lui connaît que des qualités. Compétent, travailleur, consciencieux, concret, posé. Allez, un petit défaut, quand même un de ses amis politiques confie : « Si vraiment, il faut lui trouver un défaut, je dirais qu’il n’a pas un sens politique démesuré« . Voilà, c’est tout « le mal » que l’on en dit.
Il est vrai que cet homme gagne à être connu. Il n’a pas à tricher pour arborer un curriculum vitae qui doit faire des jaloux. C’est que cet homme, discret, est énarque. Oui, diplômé de la prestigieuse Ecole nationale d’administration (ENA) dont sont issues les plus fines lames de la politique française. On serait tenté de l’encourager à mieux utiliser les connaissances qu’il a acquises là-bas après avoir dégoté, en Belgique, un diplôme d’ingénieur civil, puis ingénieur en gestion industrielle, puis une licence en sciences politiques.
Sur le terrain politique, c’est Jean Gol qui lui mit le pied à l’étrier. Un bon choix. A Rochefort, il a fait grimper son parti, en quelques années, de 2 à 14 sièges. Aujourd’hui, il règne, sans éclat mais avec ordre et méthode sur une ville qu’il gère en bon père de famille. Les infrastructures, ferroviaires ou aériennes, c’est son dada. L’actuel député du Parlement de la Fédération Wallonie Bruxelles avait d’ailleurs présidé la Commission spéciale « Sécurité du rail » après l’accident de Buizingen en 2009.
Ce suivi minutieux des dossiers relatifs à la SNCB fait qu’il pourra entrer dans ses fonctions en peu de temps, ce qui est un avantage certain dans un dossier aussi sensible que la Mobilité, les retards du RER, mais aussi le survol de Bruxelles.