LA solution miracle pour débloquer le dossier Zaventem ?

Dimanche soir, au débat politique sur les nuisances aériennes organisé par les associations Awacss et UBCNA, les solutions semblaient tendre vers une suppression du plan de dispersion Anciaux et un retour à l’utilisation préférentielle des pistes 25 R et 25 L braquées sur Bruxelles.
L’association Air Libre attire l’attention sur le fait que, si elle soulagera les populations de l’Oostrand et de l’Oostkant, cette solution, sans autres mesures d’accompagnement majeures, risque de maintenir une situation intenable pour la majorité des Bruxellois habitant les 19 communes de la Capitale.

Bruxelles Air Libre Brussel est d’avis qu’il y a fort à craindre qu’au bout du compte les Bruxellois se retrouveront avec la plus grande partie des survols, vu qu’il y a peu de chances que la Flandre accepte de reprendre à son compte les routes de dispersion introduites par le plan Anciaux.

Il y manque des mesures pour délester les habitants de communes telles que Jette, Ganshoren, Evere, Schaerbeek, NOH, Laeken, Haren, Bruxelles-ville, Woluwé-Saint-Lambert, Woluwé-Saint-Pierre, etc…

En cas de prolongement de la nuit jusqu’à 7 heures du matin, a priori bénéfique pour tous, ce sont alors principalement les Bruxellois de ces communes qui pâtiront de l’augmentation de la fréquence des survols due au report du trafic de nuit sur les premières heures du matin (dès 7 heures).

Restera aussi la route Chabert qui traverse la ville entière, de Haeren, au travers tout le centre, jusqu’à Koekelberg.

Pour que toutes les populations impactées soient soulagées, il conviendrait de :

– supprimer totalement et définitivement les vols de nuit de 23 heures à 7 heures,

– plafonner le nombre de vols de jour à 200.000 mouvements (comme à Orly),

– remonter les routes Ring vers le Ring,

– supprimer la route Onkelinx,

– modifier la route Heavies qui fait traverser la ville entière par les cargos les plus lourds,

– raccourcir le virage à gauche pour que les avions ne franchissent pas le Houtweg/OTAN-NATO en direction de Bruxelles,

– supprimer les routes du virage à droite qui passent au-dessus des quartiers autour du palais royal,

Le chiffre de 250.000 mouvements avancé dimanche soir pour le plafond des vols de jour est le volume actuel de l’activité de Brussels Airport et pose déjà de gros problèmes de gestion, en dépit du plan de dispersion.

Il est donc impératif de définir un volume de trafic supportable pour tous et de fixer la limite à 200.000 mouvements.

Des personnalités flamandes ont déjà ouvert une brèche dans le sens d’une « cure d’amaigrissement » de l’aéroport (ou de sa délocalisation pure et simple), et il serait incompréhensible que les francophones ne leur emboîtent pas le pas. Parmi ces personnalités : Jean-Luc Dehaene, l’ex-chef de cabinet de Verhofstadt Luc Coene, et Etienne Schouppe du CD&V.

Ce sont indiscutablement les conditions préalables pour débloquer durablement le dossier Zaventem sans discrimination au détriment des citoyens souvent moins aisés des 19 communes de Bruxelles et de la périphérie.