Une crise inter-régionale ou une crise de régime ?

Suite à la dégradation de la situation sur le terrain, à la mauvaise foi de certains partenaires et à leur inaction au cours des 4 mois qui ont suivi l’interdiction de survol de la région densément peuplée de Bruxelles par les avions les plus bruyants, un certain nombre de Bruxellois survolés sont aujourd’hui excédés et lassés. Ils constatent que la Flandre désire encore développer cet aéroport urbain au profit de son économie et de l’emploi de ses citoyens et qu’elle se permet de demande à Bruxelles d’en encaisser une grande partie des nuisances. Pour ces Bruxellois survolés, de jour comme de nuit, ce n’est plus la gestion du trafic aérien qu’il est question, mais bien de la confiance qu’ils peuvent encore avoir dans le pouvoir judiciaire et exécutif.

Le courrier reçu par Bruxelles Air Libre Brussel au cours derniers mois est révélateur d’un doute de plus en plus grand quant aux capacités des régions à coopérer et à se respecter, et quant à la volonté du gouvernement fédéral d’agir dans l’intérêt de tous les citoyens. L’extrait reproduit ci-dessous en est le reflet.
L’issue de la crise de Zaventem pourrait être déterminante pour l’évolution de cette tendance. La crise des avions pourrait ne pas se limiter à être une crise inter-régionale mais être l’amorce d’une crise de régime.
Les femmes et les hommes politiques soucieux de l’avenir de nos institutions démocratiques peuvent-ils se permettre d’être inactifs face à cette dérive ?

Bruxelles Air Libre Brussel
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extrait du courrier du 15 octobre 2005
*Un avion peut en cacher un autre…*

Peut-on encore croire que M. Reynders et Me Onkelinx défendront nos intérêts au gouvernement fédéral lorsque les négociations auront échoué ?

Non, bien sûr. Les dés sont jetés depuis longtemps: M. Reynders, Me Onkelinx et tout le gouvernement Verhofstadt ont avalisé la vente sans conditions de l’aéroport, orchestrée par M. Vande Lanotte, au miraculeux groupe australien Macquarie.

L’expansion de l’aéroport est inéluctablement décidée bien loin du citoyen et de ses représentants régionaux, auxquels il ne reste plus qu’à se disputer à qui sera le plus, ou le moins, victime de cet accroissement d’activité, qui profitera essentiellement aux riches et aux puissants…

R.G.,

très survolé ce matin dès 6h05 et qui le sera sans doute de plus en plus