Pour l’Union contre les nuisances, la sagesse aéronautique impose de revenir, immédiatement, au schéma d’organisation des vols et d’utilisation des pistes qui régnait en 1999.
Les propositions déposées par le gouvernement flamand sur la table des négociateurs chargés de rechercher un compromis dans le dossier de la gestion des nuisances des avions en provenance et à destination de l’aéroport national a soulevé un nouveau vent de protestation au sein de plusieurs associations de riverains de l’aéroport.
Pour Bruxelles Air Libre Brussel, les « négociateurs flamands provoquent les citoyens bruxellois » en avançant une note qui « semble avoir été inspirée par le ministre Bert Anciaux ».
Pour l’association, quelques points suffisent pour se convaincre que « cet exercice de musculation ne mérite pas une analyse détaillée »: atterrissages concentrés traversant Bruxelles de part en part pour rejoindre la piste 07; suppression de la route dite » du ring » alors qu’elle pouvait constituer un délestage possible, développement de la route dite du » canal « ; trafic intensifié sur la route » Chabert » qui traverse aussi Bruxelles; intensification du virage à gauche qui inonde Evere, Schaerbeek et les 2 Woluwe d’une masse de survols à basse altitude; exigence du retrait des normes de bruit bruxelloises que la cour d’Appel a validées.
Pour Bruxelles Air Libre Brussel les citoyens habitant la périphérie nord de Bruxelles seraient les seuls gagnants et il y a lieu de se demander si l’aéroport de Zaventem pourrait longtemps survivre à pareille gestion du trafic aérien.
De son côté, l’Union Belge Contre les Nuisances des Avions (UBCNA) s’est dite scandalisée par la « proposition provocatrice déposée par le ministre flamand Bert Anciaux », mais qui a au moins l’avantage de montrer enfin clairement que (les représentants du) Noordrand sont prêts à sacrifier Haren et Diegem avec des atterrissages sur la piste 07 via Bruxelles pour assurer la paix de « ‘leur’ Noordrand, leur terroir électoral, en ne survolant plus Neder-Over-Hembeek (résidence d’Anciaux) ainsi que Grimbergen, Meise ( résidence de son frère, Roel Anciaux ), Wemmel et Vilvoorde ».
Pour l’Union contre les nuisances, la sagesse aéronautique impose de revenir, immédiatement, au schéma d’organisation des vols et d’utilisation des pistes qui régnait en 1999. Cette proposition calme et raisonnable permettra seule d’objectiver toute cette problématique et de calmer les esprits fortement échauffés.
L’UBCNA a rappelé qu’elle avait fait 12 propositions pacifiques de conciliation pour sortir de ce dossier parmi lesquelles: le retour aux procédures historiques et logiques d’utilisation préférentielle des pistes 25; le retour aux valeurs de normes de vent utilisées pendant 30 ans de 8 noeuds vent arrière sans rafales; la création à côté de la médiation d’une autorité indépendante de contrôle; la reprise du dialogue Etat, Régions, communes et riverains par le Forum de médiation; ou encore l’interdiction de toute construction dans un rayon de 5 kilomètres autour des pistes et l’extension de la nuit à 23-07 heures locales.
Enfin, « Actie oostrand » estime que la proposition revient à remplacer un plan de dispersion par un plan de concentration sur l’est de l’aéroport, et sur Bruxelles au profit du Noordrand totalement épargné. Actie oostrand a fait observer que la revendication flamande d’équiper toutes les pistes de l’aéroport d’un même degré d’ILS (équipement de guidage automatique à l’atterrissage) est impossible parce que les pistes n’ont pas les mêmes longueurs et que certaines ont des obstacles.