Les survolĂ©s disent non…

mais ne répondrait pas aux demandes des personnes survolées.

Comme trop souvent dans la gestion de l’aĂ©roport de Zaventem, c’est dans l’opacitĂ© la plus complĂšte que se poursuivent les nĂ©gociations sur la rĂ©partition des nuisances gĂ©nĂ©rĂ©es par l’aĂ©roport.

Tenus Ă  l’Ă©cart des nĂ©gociations, les citoyens des 19 communes bruxelloises et de la pĂ©riphĂ©rie se montrent plus inquiets Ă  propos des 10 points inconnus qui ont dĂ©jĂ  fait l’objet d’un accord, qu’Ă  propos des 4 points connus, pour lesquels les nĂ©gociations sont toujours en cours.

Pour eux, il ne peut ĂȘtre question d’accepter de nouveaux bricolages d’un systĂšme de dispersion – inconnu partout ailleurs en Europe – qui expose un nombre croissant de citoyens aux risques et nuisances des avions, sans une indemnisation qui leur permette de s’installer ailleurs.

La politique de dispersion provisoire n’a fait l’objet d’aucune Ă©valuation objective promise et rien ne justifie donc son maintien et le caractĂšre permanent que les rĂ©gions envisagent de lui donner.

Les personnes survolĂ©es n’accepteront en aucun cas un rĂšglement dĂ©finitif qui pĂ©renniserait le principe de dispersion et qui rendrait impossible l’expropriation des victimes, tant elles resteraient nombreuses.
La mise au « frigo fĂ©dĂ©ral » de la gestion du trafic aĂ©rien de Zaventem n’est tout simplement « Ă©quitable » pour personne, quelle que soit la langue de la personne ou la commune oĂč elle rĂ©side.

Les habitants des 19 communes bruxelloises et de la pĂ©riphĂ©rie redoutent que l’accord qui se profile entre les deux rĂ©gions devienne rapidement une porte ouverte Ă  l’augmentation exponentielle du trafic aĂ©rien, dĂ©jĂ  voulu par la s.a. BIAC et par le plan de dĂ©veloppement START de la Flandre, qui visent au doublement du nombre de vols.

Les personnes survolĂ©es prĂ©fĂšrent qu’il n’y ait pas d’accord plutĂŽt qu’un mauvais accord qui ne rĂ©sout pas leurs problĂšmes. Elles dĂ©sirent que le dossier soit renvoyĂ© au gouvernement fĂ©dĂ©ral, puisque c’est lĂ  qu’est nĂ©e la politique de dispersion, puisque c’est lĂ  qu’est l’origine des 60 annĂ©es d’imprĂ©voyance, puisque c’est lĂ  que doivent finalement se prendre les dĂ©cisions relatives aux procĂ©dures aĂ©riennes.

Il y a des annĂ©es que les victimes des activitĂ©s commerciales de l’aĂ©roport urbain de Zaventem demandent que soit dĂ©finie une politique Ă  long terme qui tienne compte de son implantation au centre d’une banlieue de plus en plus urbanisĂ©e et de sa trop grande proximitĂ© avec une ville d’un million d’habitants.
Elles n’accepteront jamais un accord qui fait fi des rĂšgles les plus Ă©lĂ©mentaires de sĂ©curitĂ©, de l’esprit des directives europĂ©ennes et des recommandations de l’OMS, ni un accord qui ne fait que dĂ©placer les problĂšmes sans les rĂ©soudre.

Non dĂ©cidĂ©ment, les Bruxellois et les habitants de la pĂ©riphĂ©rie ne peuvent se contenter d’un nouveau raccommodage d’une politique de dispersion irrationnelle qui a fait quasiment l’unanimitĂ© contre elle.
Ils demandent au gouvernement fĂ©dĂ©ral de confier Ă  un groupe d’experts internationaux le soin de prĂ©senter des solutions qui permettent d’assurer un avenir stable Ă  l’aĂ©roport urbain de Zaventem en exposant le moins de personnes possible aux nuisances des survols Ă  basse altitude.
Ils lui demandent aussi d’indemniser les victimes qui subsisteront en leur donnant les moyens de s’installer ailleurs sans frais.

C’est Ă  ce prix que la sĂ©rĂ©nitĂ© reviendra Ă  Zaventem et dans son environnement.