Pendant ce temps, l’exécutif bruxellois se dit favorable à la note Landuyt.
Les discussions autour du dossier des nuisances sonores des avions de Bruxelles-National sont aujourd’hui dans une phase de ralentissement. Mardi, Charles Picqué (PS), ministre-Président bruxellois et la ministre de l’Environnement, Evelyne Huytebroeck (Ecolo) ont bien rencontré le ministre fédéral de la Mobilité, Renaat Landuyt (SP.A). Mais rien n’a filtré sur l’état d’avancement des discussions. Tout au plus, on apprend auprès de certaines sources, que les autorités de la capitale sont favorables à la note Landuyt. Elle prévoit notamment l’abandon de la route Chabert qui traverse Bruxelles de part en part et allonge certaines nuits d’une heure (6 à 7h). Mais elles demanderaient que des aménagements soient apportés à certains points de la note comme les mesures concernant les mouvements du week-end. Bruxelles-Capitale, le fédéral et la Flandre semblent avoir opté pour une discussion bilatérale. Donc après Bruxelles, Renaat Landuyt rencontrera prochainement l’exécutif flamand. L’astreinte de 25000 par avion en infraction, que Bruxelles est en droit de réclamer au fédéral depuis le 16 octobre, est mise en veilleuse.
Les riverains dénoncent l’opacité des débats. Ceux de Bruxelles Air Libre Brussel, de l’UBCNA, d’Awaccs et de Wake-Up Kraainem refusent tout accord politique qui arrangerait les Régions (Bruxelles, Flandre), mais ne répondrait pas aux demandes des riverains survolés. «La politique de dispersion provisoire n’a fait l’objet d’aucune évaluation objective promise. Il ne peut être question d’accepter de nouveaux bricolages à la dispersion, qui expose un nombre croissant de citoyens aux risques et aux nuisances, sans une indemnisation qui leur permette de s’installer ailleurs», écrivent-ils dans leur communiqué de mardi.
Ph. Law – La Libre Belgique 2005