Plainte collective

A 10 heures du matin Ă  la rue du Pavillon, quelques personnes profitent du soleil devant leur maison. Un avion passe bruyamment. Le temps de le dire Ă  son voisin, en voilĂ  une deuxiĂšme qui est trĂšs bas et fait un bruit infernal. tout le monde le montre du doigt.
Les commentaires commencent, et les avions se succÚdent toutes les 3 minutes au décollage.

« Nous on ne prend jamais l’avion, mais on les reçoit tous sur nos tĂȘtes dĂšs le matin et mĂȘme la nuit. »
« On est dĂ©jĂ  coincĂ© entre les voies de chemin de fer qui vont Ă  la gare du Nord et, de l’autre cĂŽtĂ©, les lignes de tram. Plus les voitures de la rue Gallait et du tunnel sous le chemin de fer. Ca fait beaucoup de bruit. Pourquoi mettent-ils encore les avions la nuit et le WE ? » « Evidemment on est des Ă©trangers et on nettoie juste vos bureaux et on conduit vos bus. »
« Moi, je suis né ici et je paie des taxes, pourquoi je suis puni ? »

Pourquoi n’Ă©crivez-vous pas pour rĂ©clamer ?

Ecrire oĂč ? a quoi ça sert ?

Et puis ils nous chercheront encore des puces aprĂšs.

Je leur promet que j’enverrai la premiĂšre plainte (anonyme) venant de ce quartier qui en a marre.

J’ai promis de leur apporter la rĂ©ponse.

Pourvu que ce ne soit pas la langue de bois, oĂč ils vont me rire au nez.

Yvan Vandenbergh

porte parole occasionnel