Il n’y a pas si longtemps, le ministre fĂ©dĂ©ral de la mobilitĂ© Renaat Landuyt affirmait que Bruxelles n’Ă©tait pas du tout survolĂ©e, voilĂ maintenant qu’il soutient que l’aĂ©roport de Zaventem est promis Ă la fermeture si la capitale ne peut plus ĂȘtre survolĂ©e.
Il y a peu, le ministre fustigeait les citoyens survolĂ©s qui introduisaient des actions en justice et annonçait une loi pour « bĂ©tonner » la poltique de dispersion des survols jusqu’en 2008. Ces « vilains Ă©goĂŻstes » seraient ainsi empĂȘchĂ©s de dĂ©fendre leurs droits devant les tribunaux, parce que toute cette instabilitĂ© juridique nuit gravement Ă l’image et aux affaires de l’aĂ©roport. Et voilĂ que le mĂȘme ministre incite maintenant les syndicats des travailleurs de l’aĂ©roport Ă recourir eux aussi Ă l’action en justice contre les premiers citĂ©s !
Bref, le ministre Landuyt en vient Ă dresser des citoyens ayant des revendications lĂ©gitimes contre d’autres citoyens ayant des revendications tout aussi lĂ©gitimes, plutĂŽt que de rĂ©flĂ©chir Ă une solution globale et vraiment durable au problĂšme de cet aĂ©roport, aujourd’hui enclavĂ© en milieu urbain (faute d’une politique cohĂ©rente d’amĂ©nagement du territoire), et de prendre les dĂ©cisions impopulaires et douloureuses qui s’imposent en pareil cas.
Ă force de gĂ©rer cet aĂ©roport Ă la petite semaine depuis un demi-siĂšcle, on finit par dire tout et son contraire. Ca ne fait pas trĂšs sĂ©rieux. Qui est-ce, en dĂ©finitive, qui nuit le plus Ă l’image de notre pays auprĂšs des investisseurs potentiels ?