Lettre ouverte Ă  M. Renaat Landuyt

Monsieur le Ministre,

Suite au jugement de ce mardi, et Ă  d’autres jugements, je pense qu’il faut cesser de se voiler la face. On voit bien qu’il n’y a qu’une seule alternative:
soit on se dĂ©cide Ă  concentrer les vols de Zaventem, de jour comme de nuit, sur une zone Ă  rendre pauvre en habitants; alors seulement, on pourra continuer Ă  dĂ©velopper le trafic Ă  l’aĂ©roport
soit on met un frein à ce développement, et on réoriente la politique aéroportuaire globale en Belgique.
Tant qu’il n’aura pas Ă©tĂ© tranchĂ©, il faut que l’on arrĂȘte tout investissement nouveau en faveur de l’aĂ©roport de Zaventem, notamment ceux qui visent Ă  en amĂ©liorer l’accĂšs par chemin de fer : branches du RER ; accĂšs direct depuis Anvers, LiĂšge, Gand; gare TGV.

Malheureusement, la SNCB, poussée dans le dos par le Gouvernement, donne actuellement la priorité à ces projets.

On s’oriente vers le fait accompli.

Pourquoi ? Parce que Zaventem est une des 3 portes d’accĂšs Ă  la Flandre et que les ministres responsables au fĂ©dĂ©ral sont flamands : MM. G. Verhofstadt, Premier ministre ; J. Vandelanotte pour les Entreprises publiques ; vous-mĂȘme pour les Transports.
A Bruxelles, M. P. Smet, responsable des Transports, est Ă©galement flamand, mais lĂ  nous comptons sur lui pour dĂ©fendre les intĂ©rĂȘts des Bruxellois.

Echec et mat, les victimes Bruxelloises de Zaventem?

Non, elles vont continuer à lutter, individuellement et en association, pour que la politique aéroportuaire soit remise en question , et que, de jour comme de nuit, Bruxelles soit protégée de la pollution et du bruit. Soyez-en assuré !

Je vous prie d’agrĂ©er, Monsieur le Ministre, mes salutations respectueuses.

J.L.

1150 Bruxelles