L’aéroport de Bruxelles convoité par ceux de Francfort et Amsterdam

L’aéroport de Bruxelles, que l’Etat belge entend privatiser, est convoité à la fois par ceux de Francfort et d’Amsterdam qui ont indiqué mardi avoir déposé une offre pour acquérir 70% de son capital.

« Nous avons fait une offre non contraignante pour 70% du capital de l’exploitant de l’aéroport de Bruxelles-Zaventem, la société BIAC. Il s’agit d’une expression de notre intérêt et d’une phase préliminaire », a souligné à l’AFP un porte-parole de la société gestionaire de l’aéroport de Francfort, le deuxième plus grand d’Europe, Fraport.

« Nous avons l’intention dans un deuxième temps de nous associer à des investisseurs au sein d’un consortium dans le cadre de l’appel d’offres », a-t-il dit, en refusant de divulguer les détails financiers.

L’Etat belge possède actuellement 63% des actions de BIAC mais cherche à réduire cette participation à 30%. Les investisseurs privés, qui détiennent le reste du capital, entendent eux aussi réduire leur participation.

L’aéroport d’Amsterdam Schiphol a fait le même jour une offre similaire pour l’aéroport belge.

« Nous avons fait une offre non contraignante et nous déciderons en septembre si nous faisons une offre définitive sur 70% des actions de l’aéroport de Zaventem », a déclaré mardi à l’AFP une porte-parole de Schiphol, Mirjam Snoerwang.

Elle s’est refusé à préciser le montant de l’offre. Les médias néerlandais évoquent un chiffre de plusieurs centaines de millions d’euros.

« Nous estimons que Zaventem a un fort potentiel », a ajouté cette porte-parole.

L’aéroport de Bruxelles est positionné entre son concurrent d’Amsterdam, base de la compagnie aérienne néerlandaise KLM, qui vient d’être rachetée par Air France et l’aéroport de Paris Charles de Gaulle, base d’Air France.

Schiphol, qui est déjà implanté dans les aéroports de New York (John F. Kennedy) et de Brisbane en Australie cherche à s’élargir en Europe.