LES VOLS DE NUIT AU-DESSUS DE BRUXELLES font un vilain bruit de fond à la campagne électorale. Les affiches de Bert Anciaux, ministre fédéral de la Mobilité, et tête de liste Spirit pour les élus bruxellois du Parlement flamand, ont été surcollées par des «Non aux vols de nuit» de citoyens devenus insomniaques.
Toujours est-il qu’à trois semaines des élections, les Bruxellois du PS, après ceux du MR, semblent rejoindre Ecolo dans sa lutte contre les vols de nuit et le plan de dispersion du gouvernement violet, observaient vendredi les verts. Dans «Le Soir», le chef de file des socialistes bruxellois, Philippe Moureaux, estimait en effet à son tour que l’arrêt des vols de nuit était la seule solution réellement susceptible d’améliorer la qualité de vie des riverains de l’aéroport de Bruxelles-National. Ecolo note aussi avec satisfaction que les MR de Donnea, Maingain et Gosuin reconnaissent enfin que le plan violet de dispersion du trafic et des nuisances n’est pas amendable et qu’il serait plus sage d’en revenir à la situation d’octobre 2001. Il est vrai que les susnommés s’expriment à titre individuel. Sont-ils à ce point isolés qu’ils n’osent pas en faire une position de parti?, s’interroge Ecolo. «Ou est-ce une tentative de donner l’impression que le PS et le MR sont contre la calamiteuse politique de dispersion du gouvernement violet, tout en continuant à la mettre en oeuvre?» Les citoyens ayant besoin de positions claires, particulièrement en cette période électorale, les verts ont envoyé dès hier aux présidents du MR et du PS un document les invitant à officialiser leur engagement à supprimer progressivement les vols de nuit à Zaventem.