BIAC, le gestionnaire de l’aéroport, a introduit une demande de permis d’environnement, pour pouvoir exploiter le site de Zaventem de 2005 à 2025.
Les riverains de l’aéroport sont invités à faire part de leurs remarques ou oppositions au contenu de cette demande jusqu’au 25 février. Les victimes bruxelloises des nuisances de l’aéroport ne sont pas appelées à participer à l’enquête. Bruxelles Air Libre Brussel veut les aider à prendre la plume pour s’opposer au contenu de ce permis de polluer.
L’environnement est une matière régionalisée, et puisque l’aéroport se trouve sur le territoire de la Flandre, c’est la Province du Brabant flamand qui a été chargée d’instruire le dossier et d’organiser l’enquête publique à Zaventem, à Machelen, à Kortenberg et à Steenokkerzeel.
Un aéroport n’est pas une installation industrielle comme une autre et les nuisances produites par les avions, qui y atterrissent et y décollent, dépassent largement les frontières régionales ou linguistiques. BIAC fait mine de n’être responsable que des nuisances des avions au sol. Sa nouvelle demande de permis n’est donc accompagnée d’aucune étude d’incidence, ne prévoit aucune limite au nombre de vols annuels et a supprimé toute référence au maximum de 25.000 vols de nuit autorisés par son permis actuel.
Pour l’association Bruxelles Air Libre Brussel, BIAC cherche à limiter les contraintes qui pèse sur son activité aérienne afin de pouvoir répondre aux demandes d’extension des vols de nuit que vient de formuler brutalement DHL et de hub européen programmé par American Airlines, avec le concours de SNBA. Elle le souhaite aussi en vue de faire monter le prix des parts, privées et publiques, qui vont être vendues pour assurer sa prochaine privatisation.
Au moment où des aéroports étrangers cherchent à prendre le contrôle de l’aéroport urbain de Zaventem, il ne peut être question pour les victimes des nuisances aériennes de réduire les contraintes environnementales qui doivent garantir l’équilibre entre le développement économique et la santé ainsi que la sécurité des populations survolées.
Bruxelles Air Libre Brussel invite les Bruxellois à prendre l’initiative d’écrire à la commune de Machelen, pour lui faire part de leur opposition à ce permis d’environnement. Comme il ne s’agit pas d’une commune à facilités, il est indispensable d’écrire une lettre personnelle en néerlandais pour qu’elle soit prise en considération.
Une lettre type en néerlandais (avec des variantes pour pouvoir la personnaliser) et une traduction se trouvent sur le site [->https://www.bruairlibre.be] pour aider les Bruxellois à réagir contre cette nouvelle menace qui les guette. La lettre exige une étude d’incidence, un maximum de 200.000 mouvements par an, la limitation des vols de nuit au nombre actuel et leur suppression programmée en 3 ans. Elle exige aussi l’installation d’un réseau plus étendu de capteurs pour contrôler les nuisances sonores et la pollution de l’air.
L’incinérateur de Drogenbos avait aussi été programmé sans consulter les Bruxellois. Leur opposition résolue en est venue à bout. Il peut encore en être de même pour Zaventem.
En savoir plus : [->https://www.bruairlibre.be]