Le dossier des vols de nuit ne provoque pas des remous que dans la population belge: des eurocrates qui vivent à l’est de Bruxelles réclament.

Dans une lettre envoyée au président de la Commission, Romano Prodi, la TAO-AFI a exprimé son mécontentement face au plan dedispersion des vols de nuit proposé par le ministre belge des transports, Bert Anciaux, et approuvé par le gouvernement belge.

Si vous avez des ambitions européennes, a averti le syndicat à l’adresse du Premier ministre Guy Verhofstadt et du ministre des Affaires étrangères Louis Michel, vous pourriez bien rencontrer un personnel hostile. Le plan prévoit, en effet, un nombre accru de vols au dessus de la périphérie est de Bruxelles, où habitent un certain nombre de fonctionnaires européens. Interrogé cette semaine
par le Standaard, le secrétaire général de la TAO-AFI, Rosario De Simone, a enfoncé le clou. Le plan Anciaux témoigne de peu d’hospitalité vis-à-vis des institutions européennes, a-t-il dit.

Une opinion qui n’est toutefois pas du goût de tout le monde à la Commission. Ainsi plusieurs fonctionnaires ont-ils réclamé des excuses du syndicat, dans un note à paraître dans la gazette interne de l’exécutif européen.

La TAO-AFI se rend-elle bien compte que la réputation des
fonctionnaires européens n’est pas toujours très bonne auprès de la population belge ? Pensent-ils que cette lettre contribuera à résoudre ce malentendu ? interrogent-ils, avant de demander aux personnes concernées de réparer le tort fait à leurs collègues et de s’excuser publiquement auprès de MM. Verhofstadt, Michel et Anciaux.