A chaque débat public, la chaise de BIAC reste vide.
Monsieur Pierre Klees ne semble pas vouloir être confronté à ses contradicteurs.
Il préfère les interviews exclusives et les communiqués laconiques, au cours desquels il a toujours une étude scientifique (sur mesure) pour convaincre la presse de la pertinence de son discours.
L’association de riverains Bruxelles Air Libre Brussel connaît bien les études magistrales commandées par BIAC au professeur Thoen de la KUL. Elle tient d’ailleurs à rappeler que ce même professeur est l’expert payé par BIAC dans l’action en justice qu’elle a intentée à la région bruxelloise, qui a osé définir des normes de bruit acceptables pour le ciel bruxellois. L’impartialité du professeur peut donc être mise en doute et ses cartes de contours de bruit aussi.
On sait aussi ce que valent les cadastres de bruit théoriques que BIAC a produit pour le ministre Anciaux, depuis que l’IBGE a été chargé d’effecteur des mesures sur le terrain qui contredisent la plupart des cartes.
C’est encore BIAC qui est chargée par le gouvernement d’étudier la meilleure implantation possible pour l’expansion de DHL. Il serait étonnant qu’elle sélectionne un aéroport concurrent dont elle ne serait pas gestionnaire.
C’est encore elle qui est chargée de la police du ciel et donc de sanctionner ses propres clients. On imagine déjà un gestionnaire d’autoroute à péage chargé de sanctionner les utilisateurs qui ne respectent pas le code de la route !
Pour l’association de riverains, la privatisation prochaine de BIAC est une raison supplémentaire de remettre cette société à sa place : gérer l’aéroport de Zaventem et sans négliger le respect de l’environnement urbain et résidentiel qui est le sien.
Il appartient au gouvernement de mieux définir les obligations de BIAC vis-à-vis des riverains avant toute privatisation. Il ne peut être question que les administrateurs de cette société anonyme fassent payer aux citoyens survolés les expansion inconsidérées que Pierre Klees a réalisées et les 450.000 mouvements d’avions par an [[au lieu de 250.000 aujourd’hui et un maximum de 200.000 autorisés à Orly (fermé la nuit)]] qu’il veut imposer pour les rentabiliser.
Où les citoyens devront-ils aller dormir, quant BIAC aura accueilli le hub européen de American Airlines et doublé le nombre de vols de nuit de DHL ?
N’est-il pas temps que les décisions d’intérêt général se prennent à nouveau en pleine clarté au Conseil des ministres et non au conseil d’administration privé de BIAC ou de DHL ?