Gosuin sur le survol de Bruxelles : « C’est Pinocchio Wathelet ! »

lesoir.be
10 mai 2014

À la fête de l’Iris, le dossier des avions était sur toutes les lèvres. Une étude de l’ULB révèle que le secrétaire d’État n’a pas dit la vérité.

L’étude de l’ULB ? On dit ça depuis longtemps », estime, cinglant, Didier Reynders. « Mais voilà, un parti, le CDH, a passé énormément de temps à justifier son erreur. Et puis a agi trop tard. Au début, on nous a dit que le secrétaire d’État ne pouvait pas agir seul et puis, à quelques jours de l’élection, en affaires courantes, il agit seul ! »

Chez Écolo, Evelyne Huytebroeck, ne dit pas autre chose. « On le dit, en effet, depuis longtemps. L’étude de l’ULB confirme par ailleurs l’étude de Bruxelles Environnement, en termes d’impact. Quand je pense que Melchior Wathelet disait que la route du Canal ne touche que 65000 personnes ! Il ne compte sans doute que l’eau ! » La ministre bruxelloise de l’Environnement rappelle par ailleurs « avoir à plusieurs reprises averti le secrétaire d’État de ce qu’il devait faire avant de mettre un plan en application ».

La Région bruxelloise a par ailleurs introduit ce vendredi son action en cessation environnementale. Il y est demandé d’une part, la suspension des deux routes problématiques (le Canal et le virage à gauche) et, de l’autre une astreinte.

Didier Gosuin se dit pour sa part « très en colère »

«  Quand, juste après le 6 février, j’ai été l’un des premiers à soulever le problème, on m’a traité de menteur, on m’a dit que j’avais signé ces accords. Et maintenant, que prouve l’étude de l’ULB ? Le mensonge d’État du secrétaire d État ! C’est Pinocchio Wathelet ! ». Comme Evelyne Huytebroeck, Didier Gosuin rappelle qu’il « avait dit qu’il fallait des études préalables ».

Conclusion du chef de file FDF : «  Soit Melchior Wathelet a menti, soit il a été manipulé, mais cela reste sa responsabilité. » Didier Gosui s’interroge aussi sur le rôle des autres partis de la majorité, qui avaient connaissance de l’accord. «  L‘ont-ils laissé commettre cette faute, par cynisme ? »

Pour Didier Gosuin, cela prouve enfin que les « toutes les actions judiciaires sont largement fondées ».