La position de Bruxelles Air Libre sur le changement climatique

Notre association veut lier la problématique des nuisances aériennes au grand débat sur le changement climatique. Nous rappelons que la pollution subie par les riverains de l’aéroport de Zaventem, n’est pas seulement sonore, elle est aussi chimique et environnementale.

En plus d’avoir à subir un vacarme dangereux pour la santé, les citoyens survolés respirent également les retombées nocives des particules de gaz kérosène, les fameux NOx et autres particules fines. Mieux que d’autres, les habitants de Bruxelles peuvent pressentir que cette folie aérienne détruit le climat et la planète, tellement les décollages et les atterrissages sont ressentis comme des agressions intolérables, tant pour l’environnement que pour les êtres humains.

Bruxelles Air Libre dénonce l’inertie politique en matière de gestion aéroportuaire, mais aussi une incohérence coupable en matière environnementale. Jamais, il n’est fait de liaison entre les projets de développement du fret aérien, et du trafic aérien en général, extrêmement polluant, et les objectifs de réduction de CO2 que la Belgique vient pourtant de ratifier au sein de l’Union Européenne (décembre 2008). À l’heure actuelle, et de l’aveu même des autorités, la région de Bruxelles-Capitale est même incapable d’atteindre ses objectifs de Kyoto :
« Malgré ces efforts, des études ont en effet démontré que la Région ne pourrait pas atteindre son objectif Kyoto par les seules mesures internes de réduction de ses émissions de gaz à effet de serre. La Région de Bruxelles-Capitale a décidé d’investir dans les mécanismes de développement propre autorisés par le Protocole de Kyoto en plaçant 9,5 millions de dollars dans un fonds carbone de la Banque mondiale. »

Vous pourrez lire les infos sur le Plan Air Climat de la Région Bruxelloise en suivant ce lien :

[http://www.bruxellesenvironnement.be/Templates/Particuliers/Informer.aspx?id=1696&langtype=2060->http://www.bruxellesenvironnement.be/Templates/Particuliers/Informer.aspx?id=1696&langtype=2060]

Nous dénonçons également le fait que les mesures mises en place en cas de pic de pollution ne concernent que les véhicules et le chauffage domestique : à Bruxelles, le plan d’alerte au pic de pollution comporte 3 niveaux, drapeau jaune, drapeau orange, drapeau rouge. Dans chacun de ces niveaux, aucune mesure ne s’applique aux avions. La plupart des dispositions s’appliquent aux particuliers, comme par exemple la fameuse mesure de circulation alternée suivant le N° de plaque, d’autres dispositions ne sont que des conseils et de bonnes intentions proposées aux entreprises. L’ensemble de la société civile est mise à contribution, mais RIEN n’est imposé aux compagnies aériennes ni au gestionnaire de l’aéroport en cas de pic de pollution.

Bruxelles Air Libre dénonce cette situation absolument scandaleuse. Ils sont beaux, nos dimanches sans voitures, mais AVEC avions !

Vous pourrez consulter les mesures officielles prises en cas de pic de pollution par la Région de Bruxelles Capitale en suivant ce lien :
[http://www.picdepollution.be/spip.php?article3->http://www.picdepollution.be/spip.php?article3]