L’interdiction des sauts de puce toujours en plan

Lecho.be
25.12.2023

Le projet du ministre de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) ne fait toujours pas consensus au sein du gouvernement.

Le gouvernement, réuni pour la dernière fois de l’année à la veille de ce week-end de Noël, n’est pas parvenu à s’entendre sur l’interdiction des vols intérieurs proposée par le ministre écologiste de la Mobilité, Georges Gilkinet.

Cette volonté, en réflexion depuis le mois de juin, se heurte à la fois à une réticence de l’aile libérale du gouvernement et à certains intérêts régionaux. La première invoque le maintien de l’emploi dans le secteur des jets privés qui concentre un peu plus de 70% des vols intérieurs en Belgique. Tandis que la Flandre craint de voir l’activité se déplacer dans les pays frontaliers.

1.822
Selon les dernières statistiques disponibles, 1.822 sauts de puce ont été comptabilisés en 2021 contre 1.713 en 2019.

C’est pour répondre à cette objection que le ministre Gilkinet a adapté son projet pour interdire ces vols de courte distance, également appelés sauts de puce, jusqu’à 25 km des frontières belges. La solidité juridique d’une interdiction transfrontalière soulève toutefois des questions au sein du gouvernement.

« Une absurdité écologique et économique »

Le recours à des jets privés pour des distances pour lesquelles des alternatives existent constitue « une absurdité écologique et économique », estime le ministre qui entend juguler un phénomène en augmentation.

Selon les dernières statistiques disponibles, 1.822 sauts de puce ont été comptabilisés en 2021 contre 1.713 en 2019. 402 pour parcourir les 85 kilomètres séparant les aéroports de Liège et Bruxelles, 273 entre Zaventem et Charleroi (55 km) et 242 entre Anvers et la capitale.

On rappellera que les vols de positionnement (sans débarquement de passagers) ne seraient pas concernés par cette interdiction.

MATHIEU COLLEYN