« Voler moins » est la meilleure voie vers une aviation durable

transportenvironment.org
08 mars 2022

Transport & Environment (T&E) publie sa « Feuille de route pour une aviation climatiquement neutre ».

traduction libre avec DeepL.com

L’aviation en Europe a un problème climatique. Le trafic aérien a augmenté de 67 % entre 2005 et 2019 et ses émissions de CO2 de 24 %. Si nous n’agissons pas maintenant, les émissions de l’aviation devraient encore augmenter de 38 % entre 2019 et 2050, même en améliorant l’efficacité des appareils.

Comment pouvons nous résoudre ce problème ? Grâce aux progrès technologiques et aux enseignements tirés de la pandémie, il existe désormais une voie vers une aviation verte en Europe.

Cette voie commence par le fait que les grands voyageurs ne doivent pas aggraver le problème. Les deux piliers de cette approche sont la fin de l’expansion des aéroports en Europe, qui est à l’origine d’une grande partie de la croissance des émissions, et la réduction des voyages d’affaires à 50 % des niveaux d’avant la pandémie. Cette réduction des voyages d’affaires peut réduire les émissions de CO2 de 32,6 millions de tonnes d’ici à 2030, ce qui équivaut à retirer 16 millions de voitures polluantes de la circulation.

Mais la réduction de la demande ne suffira pas à assurer la neutralité climatique de l’aviation d’ici à 2050. Pour y parvenir, nous avons besoin d’une série de mesures contraignantes.

L’Europe doit agir pour améliorer la tarification des émissions et mettre fin aux exonérations fiscales scandaleuses dont bénéficie l’aviation, afin que le secteur paie le coût réel de son impact sur le climat. Les politiques visant à corriger les avantages injustes dont bénéficie l’aviation comprennent la taxation du carburant fossile, la taxation des billets d’avion et l’inclusion de toutes les émissions de l’aviation dans le marché du carbone de l’UE.

Nous avons également besoin de politiques visant à remplacer le carburant fossile polluant par des carburants aéronautiques durables (SAF). Parmi les SAF, le plus prometteur est l’e-kerosène, produit à partir d’hydrogène vert, d’électricité renouvelable supplémentaire et de CO2 capté dans l’air ambiant. Mais les niveaux de production sont encore trop faibles et les coûts sont actuellement trop élevés, ce que les régulateurs de l’UE peuvent résoudre s’ils agissent maintenant pour introduire des mandats plus ambitieux.

Le rôle des nouvelles technologies, comme les avions électriques et à hydrogène, sera crucial. Pour libérer le potentiel de ces appareils, nous devrions exiger de l’industrie aéronautique qu’elle vende et exploite des jets à zéro émission d’ici la fin de la décennie.

Alors que nous nous efforçons de résoudre le problème du CO2 dans l’aviation, nous devons également résoudre le problème des effets non liés au CO2. Les effets non liés au CO2 – tels que ceux causés par les traînées de condensation – ont souvent un impact sur le réchauffement encore plus important que les effets liés au CO2 des vols. Pour commencer, il est facile de rendre obligatoire l’utilisation de carburants fossiles plus propres, contenant moins de particules à l’origine des traînées de condensation, et de réorienter les vols afin d’éviter les conditions atmosphériques à l’origine des traînées de condensation qui réchauffent le climat. Ce sont des changements qui peuvent être effectués maintenant, avec des avantages immédiats.

Selon la feuille de route de T&E, la gestion de la demande est le moyen le plus efficace de réduire les émissions au cours de cette décennie, mais si les régulateurs adoptent dès maintenant des politiques d’atténuation ambitieuses, elle peut être dépassée à terme par des solutions telles que les carburants de substitution et les avions à émissions nulles.