Survol de Bruxelles : « Il ne faut pas confondre discrétion et inaction », se défend Gilkinet

Belga
12 mai 2022

Le ministre fédéral de la Mobilité Georges Gilkinet (Ecolo) a assuré jeudi à la Chambre travailler activement à une solution pérenne concernant le survol autour de l’aéroport de Bruxelles-National.

« Il ne faut pas confondre discrétion et inaction », a-t-il déclaré. Le ministre était interrogé par François De Smet (DéFI), Georges Dallemagne (Les Engagés) et Florence Reuter (MR) alors que près de 400 familles résidant dans les communes de Woluwe-Saint-Pierre, Crainhem et Wezembeek-Oppem pourraient réclamer à l’État 40 millions d’euros d’indemnisations, selon une information publiée par La Libre mercredi. Les députés ont principalement évoqué le survol de ces communes, induit par les atterrissages sur la piste 01.

« Je réfute l’assertion selon laquelle je n’ai rien fait », a déclaré Georges Gilkinet, défendant une « approche discrète » dans ce dossier ». Et d’énumérer : « un, l’étude d’incidence doit aboutir en juin. Deux, j’ai mis en place une plateforme de concertation, qui se réunira une quatrième fois en juin. Ces deux actions sont des conditions préalables à toute solution valide. Trois, j’ai mis en place un groupe technique, dont la mission est d’identifier et tester les meilleures solutions pour alléger la charge environnementale de l’aéroport. Quatre, j’ai mis en place une concertation avec les gouvernements régionaux, une approche commune qui est en passe d’aboutir », a-t-il assuré. Enfin, « cinq, la promotion par Skeyes d’une nouvelle procédure d’approche des avions, avec un budget de 3 millions d’euros. »

Georges Gilkinet a enfin rappelé qu’aucun de ses prédécesseurs n’avait trouvé de solution satisfaisante pour tous, « ni Melchior Wathelet (cdH, devenu Les Engagés), ni François Bellot (MR) », a-t-il fait remarquer à ses interlocuteurs.

« Je ne suis pas d’accord avec votre réponse », a répliqué Florence Reuter, également bourgmestre de Waterloo, applaudie par Georges Dallemagne. « L’État de droit se doit de respecter les décisions de justice », a-t-elle ajouté, en référence à des décisions passées condamnant l’usage de cette piste 01.