« Bruxelles Air Libre » demande aux négociateurs bruxellois d’inclure la lutte contre le survol dans la Déclaration de politique régionale bruxelloise
L’asbl « Bruxelles Air Libre Brussel » vient de rappeler aux négociateurs bruxellois PS, Ecolo et Défi son Appel aux présidents des partis politiques de janvier dernier. L’asbl dénonce les problèmes de santé physique et mentale que l’exploitation de l’aéroport de Bruxelles-National provoque depuis des dizaines d’années à des centaines de milliers de personnes survolées, en raison des nuisances sonores et des émissions de particules ultrafines, sans parler des risques de crash. Des solutions pratiques existent, mais ces solutions tardent depuis trop longtemps à être mises en œuvre. Dans son appel de janvier (toujours d’actualité), l’asbl demandait aux présidents de parti :
- Le strict respect des normes de l’Organisation Mondiale de la santé (OMS) relatives au bruit des avions, ainsi que de l’arrêté « bruit » de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC), avec « tolérance zéro » et accélération de la procédure de perception des amendes.
- La suppression des vols de nuit, ou Ă tout le moins la fixation des horaires de nuit de 23h Ă 7h et le strict respect du quota annuel actuel des vols de nuit.
- La limitation à 250.000 mouvements de la capacité maximum de l’aéroport, notamment en stimulant de meilleures synergies de BAC avec les aéroports régionaux (low-cost, fret…).
- L’utilisation de routes aériennes qui évitent le survol des zones densément peuplées (approche équilibrée), dont fait partie la Région bruxelloise.
- Le recul de 1800 mètres du seuil de la piste 25L, et son utilisation d’une manière optimale de sorte à réduire le nombre d’habitants survolés.
- La réalisation d’une étude sérieuse sur l’impact des particules ultrafines émises par le trafic aérien sur la santé des populations survolées.
- L’application au niveau fédéral d’une taxe de « transition écologique » à tous les vols au départ de l’aéroport, et le soutien au niveau européen à la création d’une taxe sur le kérosène.
Bruxelles Air Libre attire aussi l’attention sur l’importance de la création d’une autorité de contrôle réellement indépendante et sur la mise en place d’un plan d’insonorisation, sans oublier la problématique du « virage gauche » (55% des décollages), non prise en compte à l’heure actuelle par les dernières actions en cessation environnementale.
L’asbl rappelle ici au PS, à Ecolo et à Défi qu’ils avaient répondu favorablement à son appel de janvier, avant les élections du 26 mai : il faut aujourd’hui traduire les paroles en actes !
Enfin, Bruxelles Air Libre a pris connaissance (avec surprise et plaisir) de la fameuse note « coquelicot » rédigée par le PS et Ecolo en vue de constituer un gouvernement wallon. Cette note PS-Ecolo comprenait (en son axe 4) un large passage consacré à la réduction des nuisances environnementales autour des aéroports wallons. Bruxelles Air Libre appelle PS et Ecolo à afficher le même volontarisme sur ce dossier à Bruxelles qu’en Wallonie (moyennant adaptation au contexte bruxellois), et invite par conséquent les négociateurs bruxellois PS, Ecolo et Défi à consacrer un chapitre volontariste contre le survol dans la déclaration de politique régionale (DPR) bruxelloise.
Bruxelles Air Libre Brussel ASBL-VZW