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Commentaires de BALB sur les positions des partis en matière de survol de Bruxelles (22/4/2019)

L’ensemble des partis semblent conscientisés par la problématique du survol de Bruxelles. Ils insistent tous sur l’impérative nécessité d’éviter les zones les plus densément peuplées (Approche équilibrée) pour des raisons de nuisances sonores et pour des raisons de santé. Ce point de vue -partagé par l’ensemble- est d’autant plus important que le critère de densité de population n’est toujours pas repris dans le choix des pistes contrairement à ce qu’impose la législation européenne.

Ils s’accordent pour maintenir et faire respecter l’Arrêté Bruit de la Région de Bruxelles-Capitale (RBC), ce qui signifie qu’ils reconnaissent la nécessité de cadrer l’exploitation de l’aéroport. En fonction des partis, les moyens proposés différent légèrement, certains insistent sur l’un ou l’autre des points suivants :

  • L’adaptation du réseau des sonomètres et l’application des sanctions financières
  • La limitation du tonnage et du Quota Count des avions
  • L’interdiction des avions les plus polluants
  • La limitation, voire la suppression des vols de nuit
  • L’allongement de la piste 25L (entre 800 m et 1800 m) pour éviter le survol de la Région de Bruxelles.
  • La constitution d’un fonds pour indemnisation des victimes.
  • Procédure de décollage et d’atterrissage plus rapide et de décollage en bout de piste
  • Interdiction des « sauts de puce »

Bien que la plupart des partis préconisent le développement d’une stratégie aéroportuaire ‘nationale’ (et donc un dispatching des activités), aucun des partis ne propose une limitation de nombre de mouvements annuels. Comme s’il allait de soi que le trafic aérien pourrait être autorisé à augmenter indéfiniment. Cette logique n’est pas questionnée du tout.

Elle va pourtant à l’encontre de l’urgence des défis ‘écologiques’ auxquels notre planète est soumise. Dans cette logique, seuls le PS et Ecolo défendent l’idée de taxer le kérosène et d’encourager l’offre ferroviaire.

Seul Ecolo parle de mettre en place des incitants financiers dans le but de diminuer l’impact négatif du transport aérien et d’intégrer les vols intra-européens dans le système européen d’échanges de quotas d’émission de gaz à effet de serre. Ecolo propose aussi d’obliger les compagnies à recruter leur personnel sur base de contrats de droit belge, incluant par là une dimension sociale à son projet (nécessaire contribution à la Sécurité sociale).

En termes de santé des citoyens, bien que sensibilisés à la question, les partis restent sur des positions mitigées : elles se situent entre la reconnaissance d’un faible impact du survol sur l’augmentation des particules fines, et la reconnaissance de la nécessité d’effectuer une étude épidémiologique et de prendre en compte les particules ‘ultrafines’.

Vu l’extrême complexité de ce dossier, tous participent de l’idée de créer une autorité de contrôle impartiale, indépendante et transparente, espérant ainsi probablement se décharger de prises de positions communautaires délicates. Etant donné les intérêts divergents, certains préconisent aussi de créer un comité de concertation réunissant tous les acteurs.

Soulignons 2 prises de position intéressantes :

  • Celle du PS qui rappelle l’obligation d’éviter les zones densément peuplées et d’obtenir une étude d’impact lors de la définition de nouvelles procédures aériennes.
  • Celle d’Ecolo qui souligne que les normes de vent doivent être conformes aux recommandations internationales pour les atterrissages et décollages à Bruxelles.

Espérons que ces prises de positions des différents partis se transforment en engagement ferme de les mettre en œuvre !