COMMUNIQUE DE PRESSE DE « BRUXELLES AIR LIBRE BRUSSEL » asbl – 12 février 2017

QUI MENACE L’EMPLOI A ZAVENTEM ? C’EST LA FLANDRE, EN REFUSANT OBSTINEMENT D’OUVRIR LE DEBAT SUR LES ROUTES DE SURVOL

 C’est une véritable campagne de dénigrement et d’intimidation qui s’abat sur la Région de Bruxelles-Capitale, ourdie par Brussels Airport et la Flandre. Mais cette campagne a au moins un avantage : elle ne fait que renforcer la détermination des Bruxellois survolés et du gouvernement bruxellois à ne pas reculer d’un iota lors de la prochaine réunion du comité de concertation. Bruxelles Air Libre soutient à 100% la Région bruxelloise pour tenir bon. Lors du Comité de concertation de mai 2014, la Flandre avait catégoriquement refusé toute mesure correctrice au plan Wathelet. Pourquoi dès lors Bruxelles devrait-elle céder aujourd’hui face à la Flandre ? Ce n’est pas en cédant que Bruxelles se fera mieux respecter… 

Brussels Airport et la Flandre se mettent de plus en plus hors la loi : en multipliant les échappatoires, ils violent délibérément la législation bruit de la Région bruxelloise (cautionnée depuis toujours par le MR bruxellois !) ainsi que la licence d’exploitation de l’aéroport, qui stipule expressément l’obligation du respect des normes de bruit bruxelloises. En voulant continuer à « délinquer », l’aéroport devient « délinquant ». Un juge devra-t-il bientôt apposer les scellés à l’aéroport, comme on le ferait pour toute entreprise polluante refusant de se mettre en ordre ?

Le bruit des avions coûte 64 millions €/an à la RBC, selon les calculs de l’IBGE, mais ce chiffre n’inclut que la gêne et les troubles de sommeil. Il devrait être, selon Bruxelles Air Libre, au moins doublé pour tenir compte de la pollution de l’air, des maladies cardio-vasculaires, des troubles de l’apprentissage, des dépréciations immobilières, de l’exode urbain, des pertes de productivité, des pertes d’attractivité, etc. Bruxelles garantira mieux son développement économique futur par un environnement urbain de qualité, sans survols intempestifs, qu’en prolongeant (à son détriment) des jobs de manutention qui seront mécanisés dans moins de 15 ans.

Ce ne sont donc pas les normes de bruit bruxelloises qui menacent l’emploi à Zaventem, mais bien l’incapacité du Gouvernement fédéral à proposer un plan durable tenant compte du principe appliqué partout en Europe d’évitement des zones densément peuplées. La Flandre veut pour elle les retombées positives de l’activité aéroportuaire, et en reporter les nuisances sur Bruxelles, reléguée au rang de poubelle sonore : quel mépris !

La solution au problème du survol de Bruxelles est pourtant simple. Sans limiter en rien le trafic aérien, le ministre Bellot peut parfaitement prendre des mesures immédiates pour détourner hors de Bruxelles le trafic aérien menacé par les amendes bruxelloises. Il s’agit notamment de renforcer la route du ring nord, de décoller davantage par la piste 19 et de resserrer davantage le virage gauche en décollant de la piste 25. Mieux encore, en allongeant la piste 25L de 2 km vers l’Est, on évitera quasi totalement le survol des zones habitées ! Concentrer les survols sur les zones les moins habitées permettrait d’indemniser les victimes restantes, comme en Wallonie. Mais que la Flandre prenne garde : en refusant tout survol supplémentaire de son territoire, pourtant beaucoup moins dense que Bruxelles, elle se tire à terme « une balle dans le pied ». 

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