Courriel du Ministre Bellot 03 octobre 2016
Extrait d’une réponse au Ministre et qui fait suite : je me permets cependant de vous faire part de quelques réticences. Il est vrai que votre personnalité nous inspire confiance et nous mettons beaucoup d’espoir en vous pour la résolution de ce dossier. Mais les arguments que vous utilisez dans votre réponse ne sont pas du tout convaincants, au mieux ils tentent de mettre du baume sur notre cœur, au pire, ils visent à nous enfumer. Vous répétez ce que le monde politique francophone ne cesse de dire depuis des années et c’est usant.
Madame, Monsieur,
Je peux comprendre votre impatience, vos attentes fortes pour une solution. Vos mails, ainsi que ceux de nombreux riverains, le traduisent.
Parmi les matières aéronautiques que je gère, je considère le dossier du survol comme étant un dossier prioritaire.
Ce dossier est extrêmement difficile car étant d’une complexité sans nom.
Depuis près de 15 ans, tous les Ministres de la Mobilité qui se sont succédés ont tous tenté d’y apporter une réponse, mais ce fut sans succès.
Dès mon arrivée au Gouvernement fédéral, j’ai pris ce dossier à bras le corps. L’action que j’ai menée depuis la fin du mois d’avril peut se résumer comme suit :
1. Comprendre la problématique dans tous ses aspects ;
2. Analyser pourquoi mes prédécesseurs avaient échoué ;
3. Élaborer une nouvelle approche selon une autre méthodologie ;
4. Préparer, à partir de cette approche, la mise en œuvre des étapes qui mèneront à une solution pragmatique, concertée et équitable, c’est-à-dire juste et équilibrée pour toutes les parties prenantes de ce dossier.
Ces cinq derniers mois, j’ai rencontré tous les acteurs (associations de riverains, acteurs économiques, politiques, techniques) et cela m’a permis de leur expliquer mon approche et ma méthodologie.
Il serait vain de croire que je pourrais, cinq mois après mon arrivée, résoudre une problématique vieille de plus de 15 ans.
En aviation, plus que dans tout autre domaine, il y a de nombreuses et longues étapes à respecter, à valider dans un contexte réglementaire à la fois précis, complexe, élaboré par diverses autorités régionales, fédérales, internationales.
Si l’on veut, dans ce dossier en particulier, obtenir une solution équitable et durable, il est essentiel qu’en plus des aspects purement techniques et opérationnels, les aspects juridiques, environnementaux, politiques, institutionnelles et économiques soient aussi considérés. C’est la condition sine qua non pour réussir.
J’ai, il est vrai, peu communiqué ces dernières semaines sur ce sujet. Il ne faudrait toutefois pas en conclure que mes collaborateurs et moi-même ne travaillons pas d’arrache-pied à l’amélioration de la qualité de vie des habitants concernés par le survol des avions de l’aéroport de Bruxelles National. Je peux vous garantir que nous mettons tout en œuvre pour y parvenir.
Très cordialement,
François Bellot