Et si on déménageait Zaventem ?

Rtbf.be
17 juin 2016

Thomas Mignon

Une image que l'on a l'habitude de voir depuis plus de quinze ans à Bruxelles. Aujourd'hui, entre 50 000 et 300 000 personnes sont affectés par le trafic aérien de Zaventem.

Du bruit. Des avions. Des pistes. Des habitants. Des politiques. Des entrepreneurs. Du bruit. Du bruit. Du bruit.

L’insoluble problème du bruit.

Celui de ces milliers d’avions qui, chaque jour, survolent des milliers de gens. À Bruxelles et autour de nombreux aéroports d’Europe.

Avec, pour seule solution, le compromis.

Ce bruyant voisin ne veut rien entendre. Le poumon économique qu’il représente (1,2 millions d’emplois directs dans l’Union européenne en 2013 et près de 2 millions d’indirects) s’oppose aux oreilles saturées. L’affamé veut s’étendre, se développer; les rassasiés veulent le museler, le limiter.

Et, au final, aucune décision n’a jamais pleinement contenté l’un ou l’autre.

Le cas Brussels Airport dure depuis 15 ans. Selon les chiffres qui circulent (car là non plus tout le monde n’est pas d’accord), entre 50 000 et 300 000 habitants souffrent quotidiennement de son vacarme pernicieux.

Les plans de vols se sont succédés, les mécontents ont changé de quartier. Aucune solution n’a faire taire le ciel, ni ceux qui vivent en-dessous.

Mais Zaventem n’est pas une exception. Loin de là. Les aéroports les plus survolés d’Europe se nomment Londres Heathrow, Francfort, ou encore les Parisiens Charles de Gaulle et Orly.