Lecho.be 21/08/2015
« La ministre Galant prend une décision qui va augmenter le trafic à Brussels Airport et qui menace des emplois à Liège. »
Chef de file MR à Liège
Or ces destinations sont déjà opérées par TNT Airways pour le compte de ses clients au départ de Liège Airport, « La ministre Galant soutient qu’il n’y aura pas de concurrence, mais c’est faux. Elle octroie ces droits de trafic, alors même que TNT est l’objet d’une acquisition par Fedex avec un projet de cession de TNT Airways. Sa décision risque de baisser la valeur de la compagnie« , nous a confié une source proche du dossier. La situation est si inquiétante que le patron de TNT Airways, Lars Jordahn, a écrit à la ministre Galant pour lui indiquer que sa décision menace la pérennité de sa compagnie aérienne, qui risque de perdre des clients.
Menace sur l’emploi chez TNT à Liège
Luc Partoune, directeur général de Liege Airport, aurait également envoyé un courrier à la ministre libérale pour attirer son attention sur les menaces que fait peser sa décision sur le développement de l’aéroport liégeois, un des principaux clients du site. Selon nos informations, le MR liégeois, par la voix de sa chef de file Christine Defraigne est également préoccupé par la décision de Jacqueline Galant. « Nous sommes en effet inquiets de l’octroi de ces droits de trafic. Il y a déjà des problèmes à Brussels Airport avec le bruit des avions et le survol de Bruxelles et on prend une décision qui risque d’augmenter le trafic aérien à Bruxelles et de handicaper le développement de Liège Airport« , nous a-t-elle confié.
Il nous revient qu’elle a pris sa décision alors que l’administration de l’aéronautique n’y était pas favorable. De plus, l’octroi de ces droits de trafic à Ethiopian/DHL serait illégal. Nous n’avons pas réussi à joindre le cabinet de la ministre Galant hier.
En mai 2013, Melchior Wathelet (cdH) avait pris la même décision au profit d’Ethiopian Airways. TNT Airways avait réagi en disant que l’octroi de ces droits entraînerait une distorsion de concurrence et menaçait la moitié de ses emplois (près de 300 pilotes et 250 personnes au sol). La direction de la compagnie aérienne belge avait indiqué que cela signifierait la fin des activités long courrier de TNT Airways. Elle avait brandi, en riposte, la menace d’une action en justice. Finalement, l’administration de l’aéronautique (DGTA) avait fait marche arrière.