lesoir.be 17 septembre 2014
Les communes de Crainhem et Wezembeek ont décidé de faire appel de la décision du tribunal de Bruxelles du 31 juillet dernier, a appris Le Soir.
Les communes de Crainhem et Wezembeek, ainsi que quelques riverains de la pĂ©riphĂ©rie Est ont dĂ©cidĂ© dâaller en appel contre la dĂ©cision du tribunal de premiĂšre instance Bruxelles du 31 juillet dernier. Pour rappel, statuant sur lâaction en cessation environnementale introduite par la RĂ©gion bruxelloise, le juge avait donnĂ© trois mois au gouvernement fĂ©dĂ©ral pour corriger le plan Wathelet. Ă savoir : supprimer le virage large Ă gauche et dĂ©lester la route du Canal.
LâĂtat avait un mois pour faire appel. DĂšs quâelle avait eu connaissance du jugement, la secrĂ©taire dâĂtat en charge de la MobilitĂ©, Catherine Fonck (CDH) avait annoncĂ© quâelle ne souhaitait pas faire appel. Elle a Ă©tĂ© suivie par les partis du gouvernement en affaires courantes. Ă la date du 1er septembre, aucun appel nâavait Ă©tĂ© introduit.
Mais, nouveau rebondissement : les communes de Crainhem et Wezembeek, qui Ă©taient parties Ă la cause, ont dĂ©cidĂ©, elles, dâaller en appel. Elles avaient jusquâau 18 septembre pour le faire, le jugement leur ayant Ă©tĂ© signifiĂ© en date du 18 aoĂ»t.
« Une concentration insupportable »
Les deux communes « estiment que, dans la balance des intĂ©rĂȘts que le juge devait effectuer, les intĂ©rĂȘts environnementaux de leurs habitants ont tout simplement Ă©tĂ© ignorĂ©s et que le retour Ă la situation antĂ©rieure violerait purement et simplement plusieurs dĂ©cisions judiciaires ».
Ces dĂ©cisions judiciaires imposaient Ă lâĂtat de « dĂ©lester quelque peu » le survol de leurs habitants « en raison de la concentration insupportable dâatterrissages et de dĂ©collages Ă basse altitude », ont rappelĂ© les bourgmestres FrĂ©dĂ©ric Petit (MR) et VĂ©ronique Caprasse (FDF).
« Depuis 10 ans, des dĂ©cisions politiques successives ont en effet volontairement crĂ©Ă© un vĂ©ritable cumul de flux aĂ©rien intensif sur leur zone entraĂźnant des nuisances exceptionnellement graves Ă leurs habitants, par des dĂ©collages et des atterrissages en continu, jour et nuit et Ă basse altitude, sans que lâOostrand (pĂ©riphĂ©rie est) puisse se prĂ©valoir, comme les habitants de la RĂ©gion de Bruxelles-Capitale, dâun arrĂȘtĂ© bruit objectivant les infractions commises sur son territoire limitrophe de cette RĂ©gion », ont-ils ajoutĂ©.
Les deux bourgmestres, soutenus par les associations de riverains Awacss et Wake up Kraainem, demandent Ă lâĂtat de prendre « urgemment ses responsabilitĂ©s » en nâadoptant pas une solution qui implique le retour des nuisances dâavant le 6 fĂ©vrier.
Dans ce dossier, les nĂ©gociateurs de la coalition fĂ©dĂ©rale ont dĂ©cidĂ© dâappliquer un moratoire sur le plan fĂ©dĂ©ral, ce qui doit en principe dĂ©boucher sur un retour Ă la situation antĂ©rieure, moyennant toutefois le respect dâaccords antĂ©rieurs sur les normes de vent et plages dâutilisation des pistes, ce qui limiterait lâimpact du trafic sur la pĂ©riphĂ©rie est.