Notre commentaire : Le calvaire qu’il dit avoir vécu … et le nôtre qui continu
Nous ne sommes vraiment pas partisan du harcèlement dans la sphère privée (que du contraire), mais nous sommes certain que si Melchior Wathelet s’était donné la peine de rencontrer et écouter les gens avant (idéalement) et même après la mise en oeuvre du plan qui porte aujourd’hui son nom, cela se serait peut-être moins mal passé. Un homme politique qui snobe les parties prenantes, en l’occurrence les citoyens bruxellois et les riverains de l’aéroport (ou leurs représentants), et s’enferme dans sa bulle politico-technocratique ne peut pas prendre de bonnes décisions !
dhnet.be 25 septembre 2014
Wathelet: « Ma famille a été harcelée »
Le ministre de l’Intérieur, en affaires courantes, confie le calvaire vécu suite au dossier du survol de Bruxelles.
Le ministre de l’Intérieur (en affaires courantes) Melchior Wathelet (CDH) s’est épanché dans les colonnes de nos confrères du Vif-L’Express cette semaine. Lynché par certains membres de son propre parti et d’autres formations de la majorité sur le dossier du survol de Bruxelles, Melchior Wathelet raconte le calvaire qu’il a vécu. Il évoque également, un peu, son avenir : il y explique qu’il « songe sérieusement » à arrêter la politique (sa candidature à la tête de Fluxys en était la première preuve, NdlR), qu’il a reçu des propositions d’autres partis politiques mais qu’il « reste un vrai centriste », etc. Morceaux choisis.
LE PLAN DE SURVOL
« J’ai sans doute fait trop confiance à ceux qui avaient négocié l’accord et aux experts. […] Mon erreur a été de croire que la solution de l’éclatement du virage à gauche, négociée par cinq vice-Premiers bruxellois, et soutenue par les Bruxellois de l’opposition, était bonne pour l’ensemble des Bruxellois. J’ai peut-être été naïf de croire, tout comme eux, qu’une montée des avions en droite ligne, pour arriver plus rapidement plus haut, leur permettrait d’être moins bruyants. C’est ce que tous les experts avaient dit. […] Mais je dois reconnaître que, même plus haut, un avion reste bruyant. »
DIDIER REYNDERS
« Quand j’ai vu que Didier Reynders se désolidarisait, j’ai compris que j’étais cuit. C’est ce qu’on appelle le non-respect de la parole donnée. Que le FDF ou Écolo m’attaquent, ma foi, ils sont dans l’opposition et c’est de bonne guerre. Mais de la part de ceux qui ont signé l’accord, c’est inacceptable. […] Elio (Di Rupo) et Laurette (Onkelinx) ont été corrects. Peut-être n’avaient-ils pas intérêt, électoralement parlant, à s’impliquer dans ce dossier. »
LE KERN
« Je pense de toute manière que si le dossier était passé en comité interministériel restreint, cela n’aurait rien changé. En campagne électorale, les partenaires du gouvernement m’auraient quand même lâché, s’ils le jugeaient nécessaire au vu de la tournure des événements. »
le HARCÈLEMENT
« […] Les militants de Pas Question s’en sont pris à ma famille dont certains ont dû couper leur ligne de téléphone tant ils étaient harcelés. Même quand je m’occupais de l’immigration – dossier hypersensible sur le plan humain -, je n’ai jamais vu cela. »
JOËLLE MILQUET
« Je ne vous cache pas que la phrase de Joëlle Milquet le soir des élections (elle avait déclaré à la télévision : « Sans son erreur, nous partirions gagnants », NdlR) ne correspond pas à l’idée que je me fais d’un travail d’équipe. Je sais que la campagne des Bruxellois a été difficile et aujourd’hui certains m’en veulent toujours. Mais dire, comme Joëlle Milquet, qu’on n’est en rien responsable des conséquences d’un accord qu’on a soi-même négocié, ça me va loin. »