Notre commentaire : Mr Wathelet se fait piégé (comme l’a été Mme Durant) >>>Le plan Wathelet est très défavorable à Bruxelles, le plan bis (concocté sous la pression et à la hâte) l’est peut-être un peu moins….Les partis flamand grondent …cqfd ?
Soit, mais où sont les élémentaires études d’incidence, les mesures durables, les aménagements du territoire, les alternatives et les coopérations pour les transferts des vols de nuit, des low cost et du fret, les conditions d’exploitation en phase avec la mauvaise situation de ce City Airport, l’arrêt des aides de l’Etat à une entreprise largement privatisée, et finalement les informations relatives aux conditions de vente de l’Etat à Macquarie…
On est loin d’une gestion responsable !
lesoir.be 8 mai 2014
Le nouveau plan Wathelet provoque la colère des partis flamands. Un retrait des corrections, voire une éventuelle démission sont évoqués.© Belga.
Mardi soir, Melchior Wathelet présentait son plan, revu et corrigé. Aussitôt, il suscitait la colère des partis flamands de la majorité, qui estiment que les nouvelles routes imposées à Belgocontrol sont illégales. Leur argument : le secrétaire d’Etat n’a pas soumis son projet au comité ministériel restreint (kern). C’est parfaitement légal, rétorque-t-on au CDH. On en était là ce matin.
Mais, depuis, les esprits se sont échauffés. Les partis flamands n’en démordent pas : pas question que Belgocontrol applique, dès vendredi matin, le nouveau plan. Dans la foulée, il se murmurait qu’un kern pourrait avoir lieu, vers 20 heures, il n’en sera finalement rien. Pour les uns, il fallait, à tout le moins, que Melchior Wathelet vienne informer les vice-Premiers de manière officielle.
Selon nos informations, ils n’ont été avertis de l’initiative de Melchior Wathelet que par un SMS, envoyé quelques minutes à peine avant la conférence de presse, mardi soir. Pour les autres, le kern aurait dû trancher le conflit sur la légalité du nouveau plan Wathelet. En coulisses, certains allaient, dans l’après-midi, jusqu’à réclamer que Melchior Wathelet retire ses « corrections » ou, à défaut, en tire les conséquences. Lisez : démissionne. D’autres, enfin, croyaient savoir qu’il pourrait, en cas de désaccord, se voir retirer la compétence Mobilité, qui serait alors exercée par Joëlle Milquet ou Elio Di Rupo.
Autre hypothèse : le Premier ministre réussit à accorder les points de vue et à dégager une solution acceptable pour les six partis de sa majorité. A dix-huit jours des élections, c’est le scénario qu’Elio Di Rupo devrait privilégier. On imagine mal, en effet, la majorité fédérale offrir à la N-VA la démission de Melchior Wathelet qu’elle réclame, par la voix de Ben Weyts, depuis ce matin, et une crise en prime.
Belgocontrol va-t-il appliquer le nouveau plan ?
Concrètement, une réunion des chefs de cabinet a dès lors été convoquée, ce mercredi après-midi. La rencontre aurait été particulièrement houleuse. Les partis flamands y auraient aligné les arguments contre le plan Wathelet. Pêle-mêle : le fait que le gouvernement soit en affaires courantes priverait Melchior Wathelet de son droit d’agir. Par ailleurs, l’accord de gouvernement fait référence aux accords conclus en 2008 et 2010, lesquels ne seraient pas conformes aux « corrections » annoncées mardi soir. Enfin, la question de la sécurité aurait été lourdement soulignée : le plan Wathelet, revu et corrigé n’aurait, selon ses détracteurs, pas fait l’objet de toutes les analyses suffisantes. Dans les rangs humanistes, on tombe des nues : les propositions présentées à la presse mardi soir auraient reçu tous les feux verts nécessaires…
La balle serait maintenant dans le camp de Belgocontrol. Vont-ils appliquer les consignes de Melchior Wathelet ? Ou céder aux demandes flamandes qui les pressent de n’en rien faire ? Et, si tel est le cas, quelle sera l’attitude du secrétaire d’Etat ?