bruxselsfuture 9 mai 2014
A la veille des Ă©lections, il fallait ĂȘtre naĂŻf pour croire que la Flandre allait accepter de prendre un vol de plus pour rendre le Plan Wathelet plus vendable. Le survol de Bruxelles se transforme donc en un problĂšme politique et communautaire qui engendre une crise dont Elio Di Rupo se serait bien passĂ©.
Mais le problĂšme nâa jamais Ă©tĂ© technique, il a toujours Ă©tĂ© politique. LâĂ©quation est simple: la Flandre a la maĂźtrise du dĂ©veloppement de lâaĂ©roport qui est sur son territoire et elle lâencourage parce quâelle profite trĂšs majoritairement des emplois et des revenus de cette infrastructure privĂ©e (Macquarie Australia et Fonds de Pensions canadien). Par contre, pour ce qui est des nuisances gĂ©nĂ©rĂ©es par cette activitĂ© Ă©conomique, il faudrait que la RĂ©gion de Bruxelles en accepte le « partage Ă©quitable » alors quâelle nâest associĂ©e Ă aucune concertation sur ce dĂ©veloppement.
Bruxelles subit dĂ©jĂ une sĂ©rie de nuisances liĂ©es au caractĂšre urbain de son territoire: le trafic routier, les navettes, les trains, les trams, les bus, les sirĂšnes des vĂ©hicules dâintervention, les noctambules et fĂȘtards, lâĂ©vacuation des conditionnements dâair des bureaux, les hĂ©licoptĂšres de surveillance, ⊠Est-il bien judicieux de lui imposer en plus des rafales de survols Ă basse altitude, alors que dâautres solutions existent ? (nous le dĂ©taillerons dans une prochaine brĂšve).
Quelles solutions dans lâimmĂ©diat ?
Une seule : la suspension temporaire du plan Wathelet, en attendant que le prochain gouvernement commande un audit Ă©tranger sur la situation et prĂ©pare un nouveau plan sur base de ce rapport, de cartes de densitĂ© de population, dâĂ©tudes dâincidences et en ne nĂ©gligeant pas les rĂ©formes structurelles qui doivent limiter globalement les nuisances produites par lâaĂ©roport urbain de Zaventem. Pour y arriver, il faudra aussi mettre sur la table les conditions contenues dans le contrat de vente des parts de lâEtat au privĂ©. Des conditions que personne ne connaĂźt sauf Monsieur Vande Lanotte.
En attendant, il faut que les Bruxellois continuent Ă se mobiliser avec Pas question ! et Bruxelles Air Libre Brussel pour faire pression sur les partis politiques francophones et flamands pour qui Bruxelles nâest pas toujours un enjeu Ă©lectoral majeurâŠ