La Flandre a tout misé sur ce qu’elle a toujours considéré être SON aéroport, comprenez Zaventem…

pagtour.net – Pierre Proneuve 12 octobre 2013

Selon nos informations, le Gouvernement flamand examine actuellement la prolongation et la définition du permis d’exploitation de l’aéroport d’Ostende. Parents pauvres du développement aérien en Belgique, Ostende et Anvers ont complètement raté leur développement en la matière.

nuage point interrogationLa Flandre a en effet tout misé sur ce qu’elle a toujours considéré être SON aéroport, comprenez Zaventem. Las, la Wallonie elle, a parié sur Liège et Charleroi avec les succès que l’on sait et aujourd’hui une concurrence sanglante entre les trois entités.

Se pose aujourd’hui la question du développement d’Ostende dont on sait qu’il cumule les handicaps : situé en pleine agglomération, privé de compagnie aérienne digne de ce nom, excentré… bref, peu de perspectives.

De plus, l’aéroport fait face à une opposition de riverains qui ne manquent pas d’arguments et sont déterminés à usé de tous les recours pour fermer purement et simplement la piste ostendaise.

Pris en gestion par le groupe international Egis, spécialisé dans le domaine, les deux aéroports ont vu arriver à leur tête un nom connu dans le milieu belge, à savoir Marcel Buelens. Le nouveau patron flamand n’a pas laissé que de grands souvenirs lors de ces jobs précédents.

A Zaventem, à la tête de Swissport, il a été incapable d’endiguer une des grèves les plus longues de l’aéroport et à Charleroi, où il a été CEO de 2007 à 2009, il a laissé dans les tiroirs plusieurs contrats de consultance et autres arrangements qui lui ont valu une lourde inculpation de la justice carolo.

Si Anvers peut légitimement conserver son exploitation pour une aviation d’affaires discrète et bien organisée, la situation d’Ostende est plus délicate. L’analyse objective tendrait finalement à se passer d’une infrastructure qui n’offre guère de perspectives mais on le sait, en aérien et comme en politique, l’objectivité a rarement sa place.

Sans doute serait-ce un affront pour le monde politique flamand que de s’avouer vaincu et de renoncer à Ostende. Ce serait en tout cas une solution plus réaliste que de poursuivre un développement aléatoire auquel personne ne croit vraiment.