L’Ubcna va attaquer le terminal low-cost

notre commentaire : L’aéroport et le ministre-président Kris Peeters se moquent de Bruxelles et de tous les habitants après avoir commencé les travaux au terminal l’été dernier tout en niant le caractère low-cost des travaux auprès de la Région Bruxelloise et en planifiant contre tout bon sens une augmentation massive du trafic. On peut dès lors se demander pourquoi l’initiative de quelques communes bruxelloises est prise si tardivement, et pourquoi la Région Bruxelloise et les 19 communes – voir plus – ne s’unissent pas toutes pour introduire ce recours en justice et peser de tout leur poids ?

L’Ubcna va attaquer le terminal low-cost

FRANCOIS ROBERT

samedi 28 mars 2009, 15:44

Branle-bas de combat à l’Ubcna, Union belge contre les nuisances aériennes. L’annonce, ce 25 mars, de l’ouverture pour l’hiver 2009-2010 du terminal low-cost dans l’ancien terminal « Satellite » (inutilisé depuis 2000) de l’aéroport de Zaventem relance son combat.

Selon son secrétaire général MR Bernard Guillaume (par ailleurs échevin chargé des nuisances sonores à Schaerbeek), deux communes (Auderghem et Schaerbeek) viennent de signer une convention avec maître Michel Lagasse pour attaquer en justice Brussels Airport. L’Ubcna lui reproche de construire le terminal sans permis d’urbanisme et sans étude d’incidences. Les deux communes devraient être rejointes par Evere et les Woluwe et peut-être par Bruxelles-Ville si le MR local parvient à convaincre le collège de la Ville.

C’est en septembre 2008 que l’actuel président de l’Ubcna, Didier Gosuin, a dénoncé la création de ce terminal low-coast sans permis. Précisons toutefois qu’à Brussels Airport, on répète que ces travaux, situés en Région flamande, ne nécessitent ni permis d’urbanisme (on rénove un terminal existant), ni étude d’incidences, ni la consultation de la Région bruxelloise.

Face à ces arguments, l’Ubcna rétorque qu’il existe un arrêt de la Cour européenne de Justice du 28 février 2008, concernant l’extension de l’aéroport de Bierset, qui stipule que le moindre chantier aéroportuaire doit faire l’objet d’une étude d’incidences.

Selon Bernard Guillaume, le recours des cinq communes est imminent. Il s’articulerait autour de deux arguments. D’abord, toute modification d’un bâtiment à des fins aéroportuaires nécessite une étude d’incidences. Ensuite, la mise en œuvre de ce terminal va augmenter les mouvements d’avions, ce qui justifie l’imposition d’une étude d’incidences (qui précède le permis). L’arrêt de 2008 se réfère à une directive européenne qui prend le pas sur la législation régionale.

Chez la ministre de l’Environnement Evelyne Huytebroeck (Ecolo), on sort du bois : le 25 mars, la Région bruxelloise a été consultée pour une demande de dérogation de Brussels Airport pour éviter un rapport d’incidences. Demande rejetée. L’attitude régionale est néanmoins timorée quand on sait la différence entre un rapport (quelques semaines) et une étude d’incidences (six mois/un an). Hilde Crevits (CD&V), ministre flamande de l’Environnement, s’aligne sur la Région bruxelloise : d’accord pour un rapport. Mais pour une étude, par contre…