Les riverains de Zaventem déboutés par le Conseil d’Etat

La Haute juridiction administrative a rejeté le recours contre le plan déposé par des riverains habitant dans la périphérie est de Bruxelles ainsi que la commune de Woluwe-Saint-Pierre. Elle a également rejeté le recours de riverains dans la périphérie nord contre l’utilisation préférentielle des pistes le samedi.

Le Conseil d’Etat, réuni en assemblée générale, a rejeté le recours introduit par des riverains de l’aéroport de Bruxelles contre le plan de dispersion des vols, a annoncé vendredi le secrétaire d’Etat à la Mobilité, Etienne Schouppe.

La Haute juridiction administrative a rejeté le recours contre le plan déposé par des riverains habitant dans la périphérie est de Bruxelles ainsi que la commune de Woluwe-Saint-Pierre. Elle a également rejeté le recours de riverains dans la périphérie nord contre l’utilisation préférentielle des pistes le samedi.

M. Schouppe a accueilli favorablement cet arrêt. « Il permettra de retrouver la sérénité nécessaire au gouvernement pour prendre des décisions justes et équitables dans la plus étroite concertation avec l’ensemble des acteurs », a-t-il souligné. Du côté des riverains de la périphérie est de l’aéroport, on a plutôt relativisé la portée de l’arrêt « politique » rendu par une chambre bilingue du Conseil d’Etat, soulignant que cette décision ne porte plus que sur un plan de dispersion largement amputé par les transformation successives qu’il a subies au fil du temps.

On a aussi mis en avant qu’en dépit de la sérénité affichée par le secrétaire d’Etat Etienne Schouppe, la réalité imposait de reconnaître que depuis le 20 mars 2008, il n’a rien fait dans ce dossier. On soulignait ainsi que le secrétaire d’Etat n’avait pas déposé le premier rapport au conseil restreint des Ministres pour le 30 avril 2008, et qu’il n’avait pas non plus pu obtenir un accord global pour le 31 mai dernier, comme c’était pourtant annoncé.

Selon des informations recueillies à bonne source, il semble que les négociations calent toujours sur la détermination des normes de vent dont la hauteur exerce une influence sur le choix des pistes et par extension, sur la fréquence du survol des différentes zones d’habitations concernées.

Le CD&V veut une norme de 5 nœuds sur toutes les pistes jour et nuit, ce qui engendrerait un accroissement de l’usage de la piste 02/20 et du survol de la périphérie est.

Les autres partis exigent au moins le maintien des normes de vent actuelles: 7 nœuds sur la piste 25R, et 0 nœud de jour sur la piste 02/20. Autres points de discorde: le CD&V ne veut pas d’une autorité indépendante de contrôle; CD&V et VLD veulent la suppression des normes de bruit bruxelloises reprises dans l’arrêté de l’ex-ministre de l’environnement Didier Gosuin.

Les autres points de négociation sur lesquels il y a accord sont la fin définitive du plan de dispersion; l’utilisation des pistes de nuit (la moitié sur la 20 et l’autre moitié sur la piste 25 droite en fonction des destinations; l’utilisation des pistes durant le week-end (répartition entre pistes en fonction des destinations); et la modification de certaines routes (route Chabert remplacée par route du Canal, meilleure trajectoire de la route du Ring).