Gai, gai… lotissons, bâtissons… sous les avions…
L’association Bruxelles Air Libre Brussel proteste Ă©nergiquement contre le lotissement « Harenheide » qui est actuellement dans la tourmente communautaire car destinĂ©s aux personnes parlant le nĂ©erlandais !
Les champs de Zaventem doivent être déclarés « non aedificandi » que ce soit pour les francophones, les néerlandophones ou pour les locuteurs de toute autre langue !
Bruxelles Air Libre Brussel piquée par le frelon communautaire ?
Certainement pas. L’association se veut bilingue et dĂ©fend des milliers
de familles de la Région bruxelloise contre les nuisances des avions qui
affectent également tout le Brabant.
L’aĂ©roport de Zaventem, qui est aujourd’hui une entreprise quasi privĂ©e
sur le territoire de la Région flamande, profite gratuitement des routes de
dĂ©collage (80%) et des routes d’atterrissage (20%) au-dessus de la RĂ©gion
bruxelloise. Une constante de longue date : plus on bâtit sur la commune
de Zaventem, plus on réoriente le trafic aérien vers la Région bruxelloise.
C’est pourquoi l’association tient Ă protester avec vĂ©hĂ©mence contre le
nouveau lotissement de Harenheide sur la commune de Zaventem : on lotit et
on bâtit en veux-tu en voilà sous les routes de décollage. Tant la Région
bruxelloise que la commune de Zaventem agissent de manière totalement
irresponsable à cet égard.
Dans l’est de Neder-over-Hembeek, la Ville de Bruxelles et la RĂ©gion
bruxelloise dĂ©livrent des permis de bâtir comme s’il n’y avait pas
d’aĂ©roport Ă proximitĂ©.
Le lotissement de Harenheide, si contesté sur le plan communautaire, se
compose de 76 parcelles qui sont en cours d’attribution. Ce lotissement se
situe à Woluwé-Saint-Etienne (Sint-Stevens-Woluwe) dans la commune de
Zaventem pile sous la moitiĂ© des avions (jusqu’Ă 200 par jour Ă 150 mètres
d’altitude) qui dĂ©collent de l’aĂ©roport de Zaventem en direction de
Bruxelles d’abord puis tournent vers l’est en direction de la balise de
Huldenberg. La mĂŞme chose se passe quand la piste 20 remplace la piste 25
et envoi les avions en dircetion du nord. (voir images en annexe, source
: GoogleEarth, infographie : Air Libre)
Nous trouvons dans cette zône fortement impactée les infrastructures de
l’OTAN et des parcs administratifs, moins sensibles aux survols que des
habitations.
Par son manque de cohĂ©rence en matière d’amĂ©nagement du territoire, le
pouvoir fĂ©dĂ©ral scie la branche sur laquelle il est assis. N’ayant Ă©tĂ©
aucunement informés sur l'(in)habitabilité de ce genre de lotissement, des
gens, des familles, se trouvent confrontés pour longtemps dans un cadre de
vie exposĂ© Ă des nuisances dont ils n’ont pas pu se rendre compte Ă
l’avance (parce qu’elles ne sont pas constantes ni visibles). Des familles
s’endettent par des crĂ©dits hypothĂ©caires de longue durĂ©e, alors que bon
nombre finiront par ne plus pouvoir supporter les nuisances.
Imaginer un plan de dispersion des vols pour en réorienter de plus en plus
sur la Région bruxelloise, pourtant très densément peuplée, nous paraît la
pire des solutions.
Un exemple : dans les procès intentés par Bruxelles Air Libre Brussel,
l’avocat de l’Etat fĂ©dĂ©ral a soutenu que les avions ne pouvaient pas tous
dĂ©marrer en seuil de piste parce qu’il fallait Ă©pargner les habitants de
Steenokkerzeel : c’est ainsi que les avions qui dĂ©collent de la piste 25R
prennent moins vite de la hauteur et pénètrent plus loin dans la Région
bruxelloise, avec toutes les nuisances sonores et tous les risques que cela
entraîne pour un très grand nombre de gens.
L’association Bruxelles Air Libre Brussel demande au pouvoir fĂ©dĂ©ral de
mettre fin à cette absurdité qui consiste à lotir et de bâtir tout autour
de l’aĂ©roport de Zaventem.
Bruxelles Air Libre Brussel souligne qu’il est urgent – dans le cadre de
la rĂ©forme de l’État – de refĂ©dĂ©raliser d’abord et avant tout la compĂ©tence
d’amĂ©nagement du territoire pour des grandes infrastructures telles que
l’aĂ©roport de Zaventem (comme c’est le cas dans d’autres Etats fĂ©dĂ©raux
tels que l’Allemagne et la Suisse).