E. Schouppe dans La Libre 31 mai 2008

Mesures choc pour une mobilité réfléchie
Interview du secrĂ©taire d’Etat Ă  la MobilitĂ© E. Schouppe dans La Libre du 31/05/2008 par PHILIPPE LAWSON – extraits

(…)

Quelle est votre position dans le dossier du bruit des avions de Brussels Airport ?

Je voudrais abandonner la mainmise politique sur le dossier. Je ne veux faire de reproche Ă  personne, mais la situation est pourrie. Les riverains font des communiquĂ©s et initient des actions en justice parce qu’ils sont mĂ©contents de leur situation en partant de l’idĂ©e que c’est le politique qui a donnĂ© une orientation bien dĂ©terminĂ©e au dossier. Ce fut le cas. Je plaide pour que l’infrastructure soit utilisĂ©e au mieux des possibilitĂ©s, mais il faut une rĂ©partition juste et Ă©quitable sur base de donnĂ©es objectives comme l’orientation et la puissance des vents. Pour la nuit, je souhaite que les riverains aient un maximum d’heures de repos. Pendant la journĂ©e, il faut Ă©viter que ce soit les mĂȘmes personnes qui soient les victimes des nuisances sonores. Si, pour garantir la sĂ©curitĂ©, il faut changer les pistes, je n’y vois aucun problĂšme.

OĂč en est l’idĂ©e de la crĂ©ation d’une autoritĂ© indĂ©pendante de contrĂŽle des nuisances proposĂ©e par Yves Leterme ?

Je ne l’ai pas abandonnĂ©e et je le veux aussi. J’ai la mĂȘme approche sur le cadastre de bruit. Je crois qu’il faut un Ă©lĂ©ment objectif qui permettra d’Ă©viter les contestations tous azimuts. L’accident de dimanche dernier a retardĂ© nos travaux, ils vont redĂ©marrer la semaine prochaine. Si le monde politique accepte mon projet avant les vacances parlementaires, j’espĂšre pouvoir dĂ©marrer vers la fin de l’annĂ©e. Je sais que je ne satisferai personne Ă  100 pc, mais si tout le monde n’est fĂąchĂ© qu’Ă  10 Ă  15 pc, je serai un homme heureux. L’aĂ©roport est un centre Ă©conomique et social d’importance, tout le monde doit apporter sa contribution pour assurer son dĂ©veloppement.

Quid de la limitation du nombre de mouvements Ă  Brussels Airport ?

Nous ne sommes pas encore arrivĂ©s au mĂȘme niveau de vols qu’Ă  l’Ă©poque oĂč la Sabena existait. Pendant la journĂ©e, il y a une limite physique qui tourne autour de 70-75 vols par heure, on ne passera pas de 70 Ă  100. Pour la nuit, la Province du Brabant, la RĂ©gion flamande et l’exploitant doivent se concerter. Mais il faut tout faire pour ne pas dĂ©passer 15 000 ou 16 000 mouvements de nuit par an. Ce n’est pas le moment de prĂŽner la fin des vols de nuit.

Et le projet d’avoir un terminal low cost ?

Ça ne me dĂ©range pas, mais il ne doit pas commencer Ă  empoisonner davantage la vie des riverains de l’aĂ©roport.