A l’initiative du comité Hart voor Huldenberg’ et ‘Trop de Bruit en Brabant wallon’, des bourgmestres et échevins de Grez-Doiceau, Huldenberg et Chaumont-Gistoux se sont rencontrés vendredi 20 avril dernier autour d’une solution partielle pragmatique des nuisances aériennes de Zaventem.
Une association flamande et une wallonne, la main dans la main
Cela fait maintenant plusieurs années que Hart voor Huldenberg et Trop de Bruit en Brabant wallon travaillent ensemble, se concertent avant des événements importants, comme leur intervention dans une commission de la Chambre, s’échanger des informations, trouver des solutions à leur problème commun qui est la MULTICONCENTRATION sur la balise d’Huldenberg . Les changements de majorité dans certaines communes, lors des dernières élections ont permis une nouvelle approche. Il semblait possible de mettre des bourgmestres du Brabant flamand et du Brabant wallon autour d’une même table.
Encore fallait-il arriver avec des éléments concrets. Pragmatiques, Hart voor Huldenberg et Trop de Bruit se sont rendu compte qu’il fallait, dans un premier temps, travailler sur un projet qui ne touchait pas le plan de dispersion, ni Bruxelles, ni le Noordrand, ni l’Oostrand. Il fallait un projet qui obtient un large consensus. Ce projet était dans leurs cartons, il suffisait de le ressortir et de le présenter. Les deux associations ont obtenu des édiles des différentes entités qu’ils participent à une réunion commune pour en discuter.
Démarche commune unique, au-delà des frontières linguistiques
Vendredi, à 18.30, une dizaine de personnes se sont mises autour de la table, à la maison communale de Grez-Doiceau, à l’invitation du Bourgmestre.
Il y avait là, Marc Verheyden, Bourgmestre d’Huldenberg et Ingrid De Wilde de « Hart voor Huldenberg » ; Luc Decorte, Bourgmestre de Chaumont-Gistoux et les échevins Luc Mertens et Philippe Mignon ; Alain Clabots, Bourgmestre de Grez-Doiceau, l’échevin Roland Vanseveren, le conseiller Erik Todts et Denis Marion de Trop de Bruit en Brabant wallon.
Les autorités de Wavre, quoique fort intéressées, n’avaient pas pu libérer de représentant. On regrettait l’absence du Bourgmestre d’Oud-Heverlee, commune pourtant concernée également par la problématique de la multiconcentration sur la balise d’Huldenberg touchant des communes du sud-est du Brabant flamand et de l’est du Brabant wallon.
Une solution commune pour résoudre une partie des problèmes
Sur la table, une proposition de route pour les décollages en 07 (de l’ouest vers l’est) qui utiliseraient les zones non aedificandi, ferait virer à droite (ou à gauche pour les vols mettant le cap sur Chièvres ou vers les balises du Nord) à 4.000 pieds (1.220 m) plutôt qu’à 1.700 pieds (518 m) et enverrait les avions directement vers leur balise de destination (sans repasser par la balise d’Huldenberg)… avec pour résultat, la diminution des virages bruyants, le respect de l’altitude minimale au-dessus de la zone de Beauvechain et une réduction de la charge sur la balise d’Huldenberg.
Une proposition similaire avait été faite à la commission de l’infrastructure de la Chambre en juin passé par un représentant des associations de West-Leuven. La députée européenne, Marianne Thyssen (échevine à Oud-Herverlee) avait écrit en ce sens au Ministre Landuyt . Lequel avait été interrogé, toujours en vain, sur le même sujet par Marie Nagy, députée fédérale .
Une telle unanimité méritait à cette proposition de revenir à l’avant-scène et de bénéficier du soutien le plus large possible. Les élus présents vendredi à Grez-Doiceau ont marqué clairement ce soutien et leur accord pour diverses actions dont le calendrier doit être encore déterminé avec précision.
Une politique des petits pas…
Hart voor Huldenberg et Trop de Bruit en Brabant wallon espèrent que d’autres communes suivront le mouvement et soutiendront cette proposition qui ne touche ni Bruxelles, ni le Noordrand, ni l’Oostrand, ni Leuven. Ce projet améliorera la situation de ces communes des Brabants flamand et wallon, dont les niveaux moyens de bruit, pour certaines, sont similaires ou supérieurs à des communes beaucoup plus proches de l’aéroport, traditionnellement riveraines, mais mieux entendues. Les deux associations sont conscientes que cette proposition ne résout pas tous les problèmes de leurs membres, mais estiment que seule, une politique des petits pas permettra d’avancer dans ce dossier et espèrent que cette première collaboration entre communes est le prélude d’un plus large rassemblement.
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