Jetair : la panne de l’avion serait due Ă  un lapin… belge !

Non ce n’est pas la derniĂšre blague belge… la panne de l’avion de Jetair en Rep Dom serait due Ă  un lapin de Zaventem. Notre confrĂšre belge Travel Magazine a pris dans sa derniĂšre newsletter hebdomadaire la dĂ©fense de Jetair. Dans un assez long article, il y est expliquĂ© les circonstances de la panne qui a bloque ou privĂ© de vacances plusieurs centaines touristes.

Selon l’hebdomadaire, « Quelques centaines de passagers de Jetairfly ont expĂ©rimentĂ©, Ă  leurs dĂ©pens, les consĂ©quences que pouvait avoir un lapin vagabondant en toute libertĂ© sur le tarmac de Zaventem. Zaventem est littĂ©ralement envahi de lapins. Un vĂ©ritable flĂ©au.

Un de ces animaux fut tout simplement aspirĂ© par le moteur du Boeing 767 de Jetairfly en pleine accĂ©lĂ©ration, provoquant un endommagement du moteur et clouant l’appareil quelques jours au sol Ă  Puerto Plata ».

Si cette version des faits est exacte cela pourrait signifier que l’appareil a quittĂ© la Belgique avec un moteur endommagĂ©. Et ce avec le risque que cela reprĂ©sente pour la bonne continuation de ce vol et les risques d’un crash.

L’avis d’un pilote expĂ©rimentĂ©

Jean-Pierre Gosez, ancien pilote de Virgin Express, explique : « Il faut savoir que lorsqu’un B 767 dĂ©colle, la puissance d’aspiration est telle qu’elle viderait tout devant l’appareil dans un espace correspondant Ă  un terrain de football.

La seconde chose Ă  retenir : si le lapin ou l’oiseau entre dans la « partie froide » du rĂ©acteur, les pilotes ne s’en rendront rĂ©ellement compte qu’Ă  l’arrivĂ©e en faisant l’inspection de l’appareil. Tout ce qu’ils peuvent constater c’est une baisse de puissance de ce moteur.

Par contre, si l’animal est passĂ© par la « partie chaude », ils seront avertis immĂ©diatement par diffĂ©rents signaux. En tout Ă©tat de cause, si les pilotes de ce vol avaient connu une panne dangereuse, il va de soi qu’ils seraient revenus immĂ©diatement Ă  l’aĂ©roport de dĂ©part. S’ils ne l’avaient pas fait, leur licence serait en jeu…. ».

Par la suite, Travel Magazine explique que « Dans les CaraĂŻbes, l’assistance technique immĂ©diate et la disponibilitĂ© rapide des piĂšces de rechange ne coulent pas toujours de source ».

Et surtout qu’ « En raison de la forte affluence provoquĂ©e par la pĂ©riode des fĂȘtes de fin d’annĂ©e et de l’affectation de dizaines d’appareils long-courriers au transport des pĂšlerins vers la Mecque pour l’Hajj, la recherche intensive d’un appareil de remplacement pour les vols suivants est demeurĂ©e infructueuse ».

Nous on veut bien. Mais sauf erreur de notre part, le prĂ©texte du Hadj tombe bien Ă  propos pour toutes compagnies aĂ©riennes qui ont connu des problĂšmes de ponctualitĂ© cette fin d’annĂ©e 2006 et dĂ©but 2007.

Or, les dates de ce pĂšlerinage sont connues longtemps Ă  l’avance. Les compagnies peuvent donc en tenir compte et ne pas prĂ©tendre qu’il s’agit d’un Ă©lĂ©ment exceptionnel justifiant des retards pour leurs vols.

Par contre il est tout Ă  fait exact , comme le souligne Travel Magazine qu’ « Il fallait trouver un appareil prĂ©sentant la capacitĂ© nĂ©cessaire, disponible dans le bon crĂ©neau horaire, disposant des droits d’atterrissage requis et dotĂ© d’un Ă©quipage immĂ©diatement disponible. Finalement, il dĂ»t ĂȘtre dĂ©cidĂ© d’annuler le vol ».

Mais l’analyse suivante faite par notre confrĂšre peut ĂȘtre lourde de consĂ©quence : « Chaque annĂ©e, il faut rechercher des capacitĂ©s externes pour pourvoir au remplacement d’appareils. C’est la premiĂšre fois qu’aucune solution n’est trouvĂ©e pour un vol ».

En soulignant le fait que, chaque annĂ©e il faut trouver des appareils pour pourvoir au remplacement d’avions dĂ©fectueux, notre confrĂšre indique que ce type de recherche ne doit pas ĂȘtre considĂ©rĂ© comme faisant partie d’un Ă©lĂ©ment exceptionnel dans la vie d’une compagnie. – Voir notre article Ă  ce sujet)

Dimanche 14 Janvier 2007 – 20:53
_ Michel GhesquiĂšre Ă  Bruxelles – michel.ghesquiere@skynet.be

Source : http://www.tourmag.com