Les normes de bruit vont faire fuir des compagnies

Mais bien évidemment. Les normes de bruit vont faire fuir les compagnies qui utilisent de vieux coucous bruyants pour survoler une ville. N’était ce pas le but ? Faut-il feindre de s’en étonner ?
Elles iront d’Etat laxiste en pays nécessiteux, jusqu’à ce qu’elles ne trouvent plus aucun aéroport en Europe pour les accueillir. Et si Zaventem veut être celui-là, il suffira à ces compagnies de décoller vers la Flandre, puisque cette région estime ne pas devoir définir des normes de bruit pour protéger ses habitants, en échange des emplois que ces vols lui procurent …

Soyons clair : les vols les plus bruyants devraient être tout simplement interdits à l’aéroport urbain de Zaventem et pas seulement dans le ciel bruxellois. Ce n’est cependant pas BIAC qui va refuser des clients. Il reste donc aux régions à assumer leurs responsabilités environnementales. Bruxelles l’a fait en toute légalité, n’en déplaise à la Flandre et aux aux associations patronales.

Faut-il répéter que c’est la dispersion des vols qui est la cause des problèmes et non les normes de bruit bruxelloise ? Il n’y a d’autre issue à la crise politique que de concentrer les vols et d’exproprier les personnes situées sous ces nouvelles routes.

Et que les auteurs du plan START qui rêvent d’une grande plate forme aérienne européenne, reviennent sur terre : cela ne pourra se faire à l’aéroport urbain de Zaventem, autour duquel ils ont laissé construire des maisons et des villas depuis 40 ans.

Zaventem fait une crue d’amaigrissement ou l’aéroport fédéral se délocalise à Chièvre pour grandir. Faites vos jeux, rien ne va plus.

Yvan Vandenbergh