Le dossier Zaventem est plus simple qu’il n’y paraît

Les négociations à propos de l’aéroport de Zaventem vont reprendre cette semaine. L’association Bruxelles Air Libre Brussel souhaite apporter tant aux négociateurs qu’à la population un éclairage différent sur la situation.

Il est exceptionnel qu’une voix flamande s’exprime de manière critique à propos de la gestion peu cohérente de l’aéroport fédéral. Pour un observateur extérieur il faut considérer cet avis comme un élément de bon sens vis-à-vis de l’agglomération la plus densément peuplée du pays, à savoir la Région de Bruxelles Capitale. Air Libre livre ici un très bref résumé de la perception de ce dossier par la population de la Région de Bruxelles et d’une bonne partie du Brabant flamand.

En l’absence de tout plan cohérent d’aménagement du territoire dans le chef des pouvoirs publics de la Flandre, les administrations communales locales encouragent la poursuite de constructions résidentielles tout autour de l’aéroport.

Lorsque les nouveaux habitants protestent contre les nuisances aériennes, les mandataires communaux et les associations locales exigent tout simplement que les nuisances soient déplacées vers l’agglomération densément peuplée de Bruxelles.

Et comme si cela ne suffisait pas, le gouvernement flamand élabore un plan de développement START*, qui vise au moins le doublement du trafic de l’aéroport, il offre à BIAC un permis d’environnement lui permettant d’effectuer 25.000 vols de nuit par an et il refuse de prolonger la nuit jusqu’à 07h, comme le préconisent les instances européennes.

Dans de telles circonstances, Bruxelles Air Libre Brussel se demande comment la Flandre et l’Etat fédéral osent demander à la Région de Bruxelles d’imposer des nuisances supplémentaires à sa population.
L’association s’interroge aussi à propos de l’attitude des membres d’expression néerlandaise du gouvernement bruxellois, qui s’opposent à l’application des normes de bruit destinées à offrir un minimum de protection aux habitants de la ville. Sans cette protection, déjà insuffisante, c’est l’habitabilité même de la ville, la santé et la sécurité physique de leurs électeurs, et par extension de tous les habitants, qui sont finalement en jeu.

C’est de l’amélioration de la situation des Bruxellois survolés qu’il doit être question autour de la table des négociations et non de la répartition de nouvelles nuisances résultant de l’absence de plan d’aménagement du territoire et de la poursuite du développement de cet aéroport urbain, décidée par le seul gouvernement flamand.