Le Ministre semble avoir perdu tout contrôle de la situation. De même que le service de médiation ne répond plus, depuis des mois, que par des accusés de réception. Comment leur en vouloir ? Plus personne n’a une vision claire de ce qui se passe.
Par contre, il existe une volonté inébranlable de développement envers et contre tout: c’est celle de Biac, assistée au sein de l’Etat par son vieux complice Belgocontrol et ses relais politiques.
Dans un Etat joyeusement bordélique comme la Belgique, il est inévitable que celui qui est habité d’une volonté bien arrêtée finisse par imposer ses vues, puisqu’il est le seul à en avoir. C’est la cas de Biac, qui veut se développer et qui continuera à le faire. Elle en a les moyens humains et financiers. Elle a prouvé à maintes reprises sa position dominante, en niant froidement les ordonnances bruxelloises ou les décisions de justice, avec l’aval de son autorité de tutelle, devenue entre temps son actionnaire minoritaire.
Le harcèlement actuel de la Région de Bruxelles par des survols sans cesse plus nombreux sert sans doute à améliorer la position de l’aéroport dans les négociations en cours. On a déjà pu remarquer dans les textes établis au nom du ministre que Biac se préoccupe avant tout de son développement et de sa rentabilité (c’est sa raison d’être, après tout !), vient ensuite la sécurité des avions et des passagers, suivie par les réglementations d’ordre divers imposées par L’Europe et les pouvoirs locaux. Et puis, enfin, éventuellement les nuisances imposées à l’environnement.
Que peuvent espérer les citoyens dans ce contexte ?
R.G.