Les motoristes assurent que l’A380 offrira des performances environnementales supérieures à celles des anciens gros porteurs, il est cependant difficile de prédire quel sera l’impact réel au sol.

Chargé à bloc, cet avion aura une pente de décollage assez faible, il survolera donc longtemps à basse altitude les personnes vivant dans l’axe des pistes. Dans le cas de l’aéroport de Zaventem, Diegem, Haren, Evere et Schaerbeek seront donc aux premières loges pour admirer les détails de la carlingue. Par ailleurs, le bruit aérodynamique est très important à l’atterrissage, et quand on connaît les dimensions de l’A380 et son poids, il y a de quoi être inquiet, surtout si les atterissages se poursuivent sur la piste 02.

l’ADVOCNAR [[Association de Défense Contre les Nuisances Aériennes de l’aéroport de Roissy]] a effectué des mesures de bruit lors du premier vol de l’A380 le 27 avril 2005. L’impact sonore à vide de cet avion, mesuré dans l’axe de la piste était de 88 décibels (Il faut savoir que lorsqu’un avion est chargé en fret ou en passagers et qu’il a fait le plein de kerozène, le bruit produit au décollage est plus important). L’ADVOCNAR conclut que « cette mesure situe le A 380 comme un des avions les plus bruyants qui survolera pendant des dizaines d’années les 4 millions d’habitants concernés en Ile de France ».

Rappelons que BIAC a annoncé l’arrivée de l’A380 à Zaventem, essentiellement dans sa version cargo ([lire l’article à ce sujet->art884]). On peut s’étonner que cet avion n’ait pas été déclaré persona non grata à l’aéroport urbain de Zaventem, pour raisons environnementales.