Monsieur le Ministre de la Mobilité,
Si la politique de dispersion des nuisances aĂ©rienne mise en place par votre prĂ©dĂ©cesseur s’Ă©tait avĂ©rĂ© ĂȘtre une bonne solution, cela se saurait et le nombre de plaintes n’aurait manquer de diminuer
N’importe quel observateur impartial peut constater que cette politique Ă fait l’unanimitĂ© contre elle.
Les personnes survolĂ©es, les pilotes, les compagnies aĂ©riennes, BIAC, Belgocontrol et mĂȘme DHL rendent la dispersion des nuisances responsables de leurs difficultĂ©s.
Cette politique « originale », qu’aucun payĂ© civilisĂ© ne pratique, ne peut manifestement pas ĂȘtre appliquĂ©e. MalgrĂ© les nombreuses retouches que le plan de dispersion a subi, il n’a jamais rĂ©ussi Ă assurer les  » 2 survols par heure par habitant  » promis par son inventeur Bert Anciaux.
Vous savez mieux que quiconque que cette dispersion sur 360° est impossible Ă la fois Ă cause de l’infrastructure de pistes existante et pour des raisons mĂ©tĂ©o, sur lesquelles vous n’avez pas prise.
Cette politique dĂ©bouche finalement sur une autre forme de concentration, qui ne tient aucunement compte du nombre de personnes exposĂ©es aux nuisances (densitĂ© des zones survolĂ©es) et n’a permis aucune expropriation.
AprĂšs avoir tout fait pour  » amĂ©liorer  » le plan de votre prĂ©dĂ©cesseur, ne pensez-vous pas qu’il faut vous rendre Ă l’Ă©vidence : il est impraticable ? Tout dĂ©cideur sort toujours grandi, lorsqu’il tire les conclusions de ses expĂ©riences.
Ce n’est certainement pas en refusant de recevoir les associations en n’appliquant pas correctement les dĂ©cisions de justice, en tentant d’empĂȘcher les citoyens survolĂ©s de faire appel au pouvoir judiciaire, ni en ignorant les consĂ©quences de la dispersion que vous assurerez un avenir durable Ă l’aĂ©roport de Zaventem. Vous pourriez mĂȘme ĂȘtre responsable d’une inĂ©vitabe demande de dĂ©localisation.
Voulez-vous contraindre les personnes survolĂ©es Ă saisir la Cour europĂ©enne des droits de l’Homme ou obliger les plus dĂ©sespĂ©rĂ©es Ă se retourner contre l’aĂ©roport ,ou Ă se retrouver sur les pistes ? Vous ne leur laissez, en rĂ©alitĂ©, guĂšre d’autre choix.
Concentrer les routes aériennes au-dessus des zones les moins densément peuplées est la seule solution à long terme.
Evidement elle Ă un coĂ»t : il faudra proposer l’expropriation volontaire Ă ceux qui habitent sous ces routes. Comme la politique d’amĂ©nagement du territoire de la Flandre n’a pas prĂ©vu de zones non aedificandi autour de l’aĂ©roport, cela sera assez coĂ»teux. C’est cependant Ă ce prix que vous assurerez un avenir durable Ă l’aĂ©roport de Zaventem.
En attendan tl’honneur de vous lire, je vous prie de croire, Monsieur le Ministre, en mes respectueuses salutations.
YvanVandenbergh,
un citoyen survolé