(BELGA) = « L’utilisation de la piste 02 pour les atterrissages, durant quelques heures au cours de la soirée de samedi à dimanche, était dictée par des impératifs de sécurité, en raison d’un vent fort », a affirmé lundi le porte-parole de Belgocontrol, Guy Viselé, à l’Agence BELGA.

Il réagissait ainsi aux affirmations de l’Union Belge Contre les Nuisances des Avions (UBCNA) qui avait fait état dimanche d’un usage préférentiel de la piste 02 pour les atterrissages samedi soir (en tout une trentaine), ce qui est contraire à l’arrêt de la Cour d’Appel du mois de mars dernier et susceptible de paiement d’astreintes, avait jugé l’association.

La Cour d’Appel de Bruxelles a suspendu le 17 mars dernier le volet du plan de dispersion des vols d’avions de et vers l’aéroport national de Zaventem prévoyant le recours préférentiel à la courte piste 02 pour les atterrissage.

Jugeant ce procédé illicite, sauf lorsque les conditions de vent sur les autres pistes ne sont pas réunies, la Cour avait menacé l’Etat belge du paiement d’astreintes de 25.000 euros par atterrissage en infraction.

D’après l’UBCNA, l’Etat belge pourrait être amené à débourser quelque 750.000 euros d’astreintes pour les seuls atterrissages de samedi soir.

Les riverains n’ont toutefois pas formellement décidé de réclamer un tel paiement dans l’immédiat et attendraient, selon des sources bien informées, de voir comment les atterrissages seront effectués dans les jours et les semaines à venir.

Le porte-parole de Belgocontrol, interrogé lundi, a reconnu que les contrôleurs aériens n’avaient pas suivi le plan de dispersion pour le choix des pistes, samedi soir, entre 19h et 23 h.

D’après lui, les conditions de vent les ont contraints à décider d’inverser le schéma prévu dans le plan.

Au lieu de faire atterrir les avions sur la piste 25 droite et de les faire décoller sur la piste 20, ils les ont fait atterrir sur la piste 02 (ndlr: la piste 20 mais en sens inverse) et décoller sur les pistes 02 et 07 (ndlr: la 25 mais en sens inverse), a précisé Guy Viselé.

Le porte-parole de Belgocontrol a également souligné que la force et la direction du vent étaient mesurés depuis l’aéroport lui-même et que la vitesse du vent pouvait varier sur quelques kilomètres.

De son côté, François Van Hoobrouck, vice-président de l’UBCNA et bourgmestre de Wezembeek, commune survolée lors des atterrissages par la piste 02, a confirmé que les riverains n’avaient pas encore formellement décidé d’exiger le paiement d’astreintes pour les atterrissages de samedi soir. Ils attendent notamment d’avoir entendu les explications de Belgocontrol, a-t-il dit.

Belga