Arrêt du Conseil d’Etat suspendant les modifications du plan de dispersion : le plan déposé par la Région Bruxelloise plus que jamais d’actualité

A nouveau, les mesures confectionnées en dernière minute par le Gouvernement Fédéral pour se conformer à une décision judiciaire, sur base du principe de dispersion des vols défendu dans le Plan Anciaux, se sont vues battues en brèche par un arrêt du Conseil d’Etat. Celui-ci vient en effet de suspendre, avec effet immédiat, l’exécution de la décision du Conseil des Ministres du Gouvernement Fédéral du 18 avril dernier.

La gestion désastreuse de ce dossier donne donc à nouveau raison à la pugnacité de riverains qui, jour après jour, subissent le manque de rigueur et les atermoiements d’un Gouvernement Fédéral incapable de gérer cette question dans le sens de l’intérêt général.

L’arrêt confirme par ailleurs que les survols incessants d’avions la nuit causent de graves préjudices en terme de santé aux riverains de l’aéroport par une augmentation considérable des nuisances aériennes.

Pour Evelyne Huytebroeck, Ministre régionale Bruxelloise de l’Environnement, il devient maintenant urgent de sortir du bac à sable, de répondre aux attentes légitimes de milliers de riverains et de cesser de donner de notre Etat Belge une image aussi médiocre.

Evelyne Huytebroeck rappelle qu’en février dernier, avec le Ministre Président de la région de Bruxelles-Capitale, elle a déposé un plan qui s’avère la seule base de discussion crédible à ce jour.

Les axes forts du plan Huytebroeck-Picqué, qui peuvent être mis en place endéans les deux mois, sont:

-* Un retour à la situation d’avant 1999 tout en préservant de nettes améliorations profitables à tous, flamands et bruxellois: conditions de décollage afin de réduire le bruit émis; amélioration des routes (fin des atterrissages sur la piste 02, fin de la route Chabert, fin du système des « split night » et fin des décollages depuis la piste 25L qui inondait le centre de Bruxelles).
-* la création d’un Institut indépendant de contrôle des Nuisances Sonores, qui permet d’objectiver les nuisances.

L’esprit qui prévaut à ce plan est clairement le pragmatisme et le bon sens.

Il ne s’agit pas d’opposer les riverains les uns aux autres, mais bien de défendre la santé et la sécurité de chacun, quelle que soit son appartenance linguistique.

Evelyne Huytebroeck interpellera à nouveau le Gouvernement Fédéral pour qu’il tienne compte de ce plan afin de sortir par le haut de ce dossier qui a traîné trop longtemps.