L’Europe demande des comptes à l’Etat

Le 13 décembre 2004, une soixantaine d’habitants de Bruxelles et de la périphérie envoyaient une lettre au commissaire européen Jacques Barrot, par laquelle ils portaient plainte pour mauvaise application du droit communautaire par la Belgique, suite à la mise en oeuvre du plan de dispersion des nuisances sonores de Bruxelles-National (le plan Anciaux). Daniel Calleja Crespo, le patron de la Direction « Transport aérien » de la Commission vient de leur répondre : il va enquêter.

UN ARTICLE DE WILLIAM BOURTON
MARDI 12 AVRIL 2005

Il confirme aux plaignants que les États membres de l’Union sont tenus de respecter une « approche équilibrée » dans la gestion des nuisances sonores aéroportuaires. Le concept a été défini en 2001 par l’Oaci (Organisation de l’aviation civile internationale). Il s’appuie sur quatre piliers : réduction à la source du bruit des avions, mesures d’aménagement et de gestion du territoire, procédures d’exploitation à moindre bruit et restrictions d’exploitation liées au bruit (interdiction des avions bruyants).

Il est clair, écrit M. Calleja Crespon, qu’il y a un lien étroit entre la Directive communautaire (sur « l’établissement de règles et procédures concernant l’introduction de restrictions d’exploitations liées au bruit dans les aéroports ») et les principes de la résolution de l’Oaci. Par conséquent, j’ai l’intention de demander aux autorités compétentes de la Belgique toute information utile afin de vérifier la bonne application de la Directive par ces autorités.