Le pendant flamand d’Inter-Environnement, le « Bond Beter Leefmilieu » (BBL) a décidé d’introduire un recours contre le permis d’environnement délivré à Biac, la société qui exploite l’aéroport.

Ce permis avait été délivré le 30 décembre dernier par le ministre flamand de l’Environnement Kris Peeters (CD&V). Pour le Bond Beter Leefmilieu, les conditions posées dans ce permis à l’exploitation de l’aéroport sont trop faibles pour garantir une qualité de vie raisonnable aux riverains. La critique principale de l’organisation environnementale flamande porte sur l’absence de normes pour les pics sonores produits. Le permis s’appuie sur une norme acoustique théorique par type d’avion valable pour les 20 prochaines années.

Aux yeux du Bond Beter Leefmilieu, les gens ne sont pas réveillés par des niveaux de bruits théoriques, mais par les pics sonores produits au passage des avions.

La procédure entamée porte sur le fond, ce qui n’a aucun impact sur la mise en oeuvre du permis tant que l’arrêt du Conseil d’Etat n’est pas rendu, ce qui peut prendre plusieurs années.

Le BBL a spontanément précisé qu’il n’entendait nullement créer une impasse politique par la voie de la procédure choisie, d’autant que des négociations sont en cours entre la Flandre et Bruxelles pour tenter de résoudre le différend persistant au sujet du plan de dispersion et fixer des normes communes aux deux Régions.

Amendé en décembre dernier par le ministre flamand de l’Environnement à la lecture de 225 lettres de réclamations, le permis délivré par la députation permanente du Brabant flamand prévoit de limiter à 25.000 le plafond annuel du nombre de vols de nuit à l’aéroport de Bruxelles-national.

Parmi les conditions supplémentaires liées au permis, Biac se voit dans l’obligation de faire réaliser, d’ici le 1er octobre, une étude sur la possibilité d’une réduction plus rapide du nombre de vols des appareils les plus bruyants, affichant un quotient de bruit de 8 à 12 QC.

L’étude devra en plus se prononcer sur la possibilité d’une réduction sonore par mouvement aérien ainsi que sur la fixation d’un quotient de bruit maximal par saison. Les vols de jour devront également faire l’objet d’une étude semblable d’ici le 1er octobre prochain.

(D’après Belga)