L’association de défense des personnes survolées de la région de Bruxelles se réjouit d’apprendre qu’un « projet de développement harmonieux de l’aéroport de Zaventem » serait en passe de remplacer la politique de dispersion des vols en vigueur aujourd’hui. L’association met cependant les ministres-présidents de Flandre et de Bruxelles en garde contre toute politique qui se limiterait à déplacer les vols d’une zone densément peuplée vers d’autres, tout aussi peuplées.
La proposition de la région de Bruxelles-Capitale d’en revenir à la situation d’avant 1999 soulagera incontestablement certaines nouvelles victimes de la politique de dispersion, mais elle reportera les nuisances aériennes sur d’autres quartiers densément peuplés de Bruxelles, qui en subissent déjà un trop grand nombre. Bruxelles Air Libre Brussel et l’UBCNA se sont créés bien avant 1999, pour dénoncer la situation intenable des personnes survolées et aujourd’hui on voudrait encore ajouter à cette situation les vols de nuit imposés à Bruxelles par la ministre des Transports Onkelinx au mois de juin 2003.
Ce retour à la situation d’avant 99 serait évidemment « provisoire », en attendant un cadastre du bruit au sol, mais tout cela figurait déjà – mot pour mot – dans la déclaration gouvernementale de Verhofstadt II et on sait ce qu’il en est advenu !
Pour Air Libre, qui défend les habitants de TOUTES les communes bruxelloises, les gouvernements des Régions et de l’Etat fédéral doivent commencer par définir les grands axes de leur plan définitif de répartition des nuisances aériennes. Il leur faudra ensuite déterminer des routes aériennes qui survolent un minimum de citoyens, ainsi que les conditions de l’expropriation volontaire des personnes les plus exposées. Il leur faudra aussi, impérativement, déterminer le nombre de vols autorisés à Zaventem, afin de rendre son maintien compatible avec la présence d’une ville située à moins de 2 Km de sa piste de décollage principale. Ce ne sont pas les nouveaux parkings, mis en chantier par la société privée qui gère l’aéroport, qui permettent de croire que cette société aura la sagesse de faire volontairement de Zaven-tem le « City Airport » qu’il aurait toujours dû être.
Les habitants de communes densément peuplées de la région de Bruxelles ne peuvent accepter d’être les victimes désignées de mesures « provisoires » sans connaître, au préalable, la teneur de ce le plan définitif et la durée des mesures dites provisoires.
Elles comptent sur leurs élus au gouvernement bruxellois pour prendre ces exigences en compte.