La position des associations de riverains est purement égoïste et ne tient nullement compte de la situation des travailleurs à l’aéroport, a indiqué dimanche le secrétaire syndical du BBTK (le SETCa flamand) de la société de courrier express DHL, dans un communiqué.
Ces groupes d’action de la périphérie Est réclament la suppression des vols de nuit, qui entraînerait le départ de DHL, avec un impact direct sur les emplois de 2.600 à 3.300 travailleurs. Indirectement, l’emploi de 10.000 travailleurs pourrait même être menacé, a indiqué Hendrik Vermeersch (BBTK).
Et si DHL part pour un autre aéroport, alors cela aura une influence directe sur la tranquillité nocturne de milliers d’ex-travailleurs de DHL devenus sans emploi, note le syndicaliste sur le ton de l’humour désabusé. On ne tient pas compte du fait que les nuisances sonores ont diminué ces dernières années, estime le syndicaliste. Le nombre de vols de nuit à Zaventem a diminué de 30 pc depuis 1990, les nuisances sonores objectives durant les nuits ont diminué de moitié depuis 1999 et les appareils les plus bruyants – du type B747 et B727 – ne peuvent plus décoller ni atterrir depuis 2002.
Le syndicaliste avance deux types de solution: d’une part, une utilisation optimale de la piste 25L combinée à des concessions à l’égard des habitants de la zone située dans la prolongation de la piste. D’autre part un retour à la situation d’avant le mandat de la précédente ministre de la Mobilité, Isabelle Durant. Avant que la ministre Durant ne lance le débat, il y avait moins de mécontentement et d’actions et il existait une dispersion certaine des vols, estime le syndicaliste.
Le BBTK déplore encore que les problèmes soient, selon lui, systématiquement amplifiés. Un débat sérieux réunissant toutes les personnes concernées pourrait dédramatiser la situation. Une solution définitive devra en tout cas tenir compte des riverains comme des travailleurs, conclut le représentant syndical.