Depuis quelques jours, Daedalus et Actienoordrand semblent perdre leur sang froid et tirer sur tout ce qui bouge. La mise en pratique de la dispersion des vols de jour et de nuit, que ces associations sont arrivées à faire appliquer par le Ministre Anciaux, est en train de faire la preuve qu’elle pose plus de problèmes qu’elle n’en résout. Elles s’en prennent donc régulièrement à Bruxelles Air Libre Brussel et aux Bruxellois, qui osent dénoncer l’injustice de la situation. Elles essaient aussi de séduire les habitants du nord de Bruxelles et de sa périphérie est en proposant de survoler davantage Bruxelles pour les soulager. Il est temps de leur répondre.
Air Libre constate que le survol de zones densément peuplées a considérablement augmenté le nombre de personnes perturbées et réveillées, sans pouvoir indemniser personne, ni arriver à assurer la quiétude attendue des habitants du Noordrand. C’est l’échec sur toute la ligne. Si un changement de politique n’est pas annoncé rapidement, on va assister à la multiplication d’actes désespérés – comme ce citoyen insomniaque qui a menacé de mort Bert Anciaux – et d’actes de désobéissance civile. Si le pouvoir politique ne donne pas un signal fort, pour redonner espoir aux populations survolées à basse altitude, l’exode des Bruxellois, qui en ont les moyens, va encore s’amplifier.
Pour les vols de nuit à l’aéroport urbain de Zaventem, il n’y a pas 36 solutions : il faut y mettre fin. Tous les riverains néerlandophones et francophones le demandent… sauf Daedalus et Actienoordrand ! Ils préfèrent proposer que tout le monde profite des vols de nuit. Bien sûr, ce discours plaît aux citoyens du Noordrand, qui se partagent près de 70% de l’emploi chez DHL et BIAC, mais la démagogie n’a jamais été très efficace pour résoudre des problèmes politiques complexes. Il suffit de voir le nombre de citoyens du Noordrand qui ont signé la pétition « geennachtvluchten » [[pétition européenne « geennachtvluchten » lancée par Groen : [->http://www.geennachtvluchten.be] ]], pour se rendre compte que la clique d’Actienoordrand et Daedalus n’est pas suivie par tous ses habitants.
Pour maintenir à tout prix DHL à Zaventem, il ne suffira pas de disperser ses 16.000 vols de nuit annuels sur plus de 300.000 personnes, il faudra encore accepter qu’ils puissent les doubler (34.000 vols). Faute de cela, DHL a déjà déclaré qu’il installerait son centre de tri européen à Leipzig ou à Vatry, et probablement pas à Bierset.
Actienoordrand et Daedalus ont mené Bert Anciaux et le gouvernement dans une impasse. La presse flamande [[article de Guido Meeusen dans « De Tijd » : [->art363] ]] commence aussi à s’interroger sur l’intérêt de cette activité économique de nuit, réalisée au détriment de la santé de centaines de milliers d’autres travailleurs et aux frais de la collectivité, à qui elle coûte 6 milliards de francs par an [[étude de février 2004 du Prof. Annemans de la RUG [->https://www.bruairlibre.be/IMG/pdf/annemans.pdf] ]].
Concernant le trafic de jour (dont plus 89% des décollages s’effectuent toujours au-dessus de la région de Bruxelles-Capitale), Bruxelles Air Libre Brussel rappelle que c’est seulement en spécialisant l’aéroport en vols passagers sur des distances supérieures à 600 Km, qu’on arrivera à contenir son trafic. Un trafic qui pourra alors s’écouler dans des « couloirs verts », dont les habitants devront avoir la possibilité de se réinstaller ailleurs sans frais. Imaginer d’atterrir, en traversant Bruxelles de part en part, pour soulager le Noordrand ou l’Oostrand, comme le voudrait Bert Anciaux, est insensé. Survoler la zone interdite du palais de Laeken, pour pouvoir mieux disperser sur tout Bruxelles, est illégal et irresponsable. Lorsque les stratèges de Daedalus reprochent à Air Libre d’exiger le respect de cet AR de protection d’une fonction symbolique et même de vouloir multiplier les zones de protection à Bruxelles, à cause des risques d’accident ou d’attentat, ils tentent de démontrer l’impossibilité d’un détournement à une aussi faible distance de l’aéroport. Ils semblent ignorer les risques d’accident au décollage et à l’atterrissage et oublier qu’à Mombasa, un simple lance-roquette, tiré du toit d’un immeuble, a failli abattre un avion en pleine phase de décollage.
Les mêmes stratèges pratiquent le négationnisme quand Air Libre dénonce l’absence de politique d’aménagement du territoire du gouvernement flamand, pourtant dénoncée par le député Jos Bex (SP.A) au parlement. Bruxelles existe depuis bien plus longtemps que cet aéroport, et ce n’est pas la ville qu’on va exproprier pour le développer.
En réalité, ces deux associations sont aux abois. Elles sont de plus en plus isolées dans le camp flamand et même au sein de leur propre population. Elles ne cachent plus leur haine de Bruxelles. Elles essayent de faire porter la faute sur ces égoïstes de Bruxellois, cause de tous leurs malheurs ! La mise en application erratique du plan Anciaux est en train de révéler, par la pratique, l’énormité des fausses promesses et des mensonges contenus dans ce projet de « dispersion équitable ». Le vent commence à tourner, et le départ possible de Bert Anciaux vers le régional pourrait bien sonner le glas de cette fumeuse théorie. Il est urgent que le gouvernement fédéral procède à une évaluation objective de la situation, afin de définir une autre politique. Air Libre propose sa feuille de route en 10 points [[ [plan 10 points pour un avenir durable de l’aéroport de Zaventem->art321] ]], comme base de réflexion pour une gestion durable du trafic aérien à Zaventem.