Les riverains de l’aéroport de Charleroi ont fait constater par huissier trois vols ayant atterri jeudi soir, en infraction après 22 heures.
Les riverains de l’aéroport de Charleroi (BSCA) ont fait constater par huissier trois vols ayant atterri jeudi soir, après 22 heures, indiquait vendredi matin la RTBF-Radio, sur base d’informations de l’avocat des riverains. Pour celui-ci, ces trois avions étaient en infraction et sous le coup d’une astreinte.
Mardi, le tribunal civil de Charleroi avait décidé qu’une astreinte de 10.000 euros frapperait chaque vol qui serait constaté entre 22 heures et 7 heures du matin à l’aéroport de Charleroi. Elle viserait conjointement BSCA et la Région wallonne. Or, jeudi, le parlement wallon a adopté la proposition de décret visant à remédier à ce problème. Le texte interdit tout mouvement avant 6H30 et après 23 heures.
Du côté des autorités de BSCA, on indique ne pas souhaiter entrer dans une polémique « stérile » avec les riverains. « Selon les juristes interrogés, l’article modifié du décret entrait en application le jour de son adoption, soit jeudi dès sa signature », a indiqué Pierre Fernemont, porte-parole de BSCA, qui regrettait par ailleurs l’information diffusée vendredi par la RTBF Et d’ajouter que « malgré la volonté du conseil d’administration de l’aéroport de concilier l’économique et le bien être des riverains, il n’y aura jamais d’entente entre les deux parties ».
M. Fernemont a également insisté sur le fait que contrairement à certaines déclarations de riverains, l’aéroport n’a pas pour objectif de s’intégrer dans un « développement commercial anarchique ». « Nous souhaitions permettre à Ryanair d’agir dans un cadre plus souple sans pour autant déborder des plages horaires », a-t-il déclaré.
« Tous les avions décolleront après 6h30 et atterriront entre 22h30 et 23 heures, sauf aléas de l’aéronautique tels que les conditions climatiques, ou retards et autres », a encore affirmé M. Fernemont.
Si les vols constatés jeudi soir par huissier s’avèrent effectivement en infraction, l’aéroport paiera l’astreinte fixée par l’ordonnance du tribunal, a conclu Pierre Fernemont. Une ordonnance qui a été officiellement signifiée jeudi vers 16h30 à BSCA, a-t-on appris.